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Le Japon élève ses dépenses militaires pour se protéger de la Chine

Les deux pays connaissent depuis l'année dernière un fort regain de tension autour d'un archipel inhabité de la mer de Chine orientale.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Les îles Senkaku ou Diaoyu, en mer de Chine, le 6 septembre 2013. (HIROAKI ONO / YOMIURI / AFP)

Le Japon bombe le torse face à la Chine. Le gouvernement japonais a décidé, mardi 17 décembre, d'augmenter de 5% ses dépenses militaires dans les cinq ans à venir. Objectif : acheter des équipements de défense de territoires insulaires.

Cette décision n'est pas anodine. D'abord, elle prévoit un investissement conséquent : 24 700 milliards de yens (175 milliards d'euros) entre 2014 et 2019, pour l'achat de drones, d'avions à décollage vertical, de véhicules amphibies et de sous-marins. Mais surtout, elle intervient en pleine tension avec la Chine.

De l'URSS à la Chine

Ces dépenses visent à faire basculer la priorité de défense du Japon vers les îles de l'ouest et du sud de l'archipel. Jusqu'à présent, Tokyo était resté focalisé sur les plans de protection du nord et de l'est du pays. Des mesures pour se prémunir de l'URSS, puis de la Russie.

Mais maintenant, l'accent est clairement mis sur la défense face à la Chine qui "prend un chemin dangereux qui peut entraîner des situations d'urgence imprévues", juge le programme stratégique du Japon. Avec ces nouveaux équipements et priorités, le Japon veut se doter "de forces de défense conjointes dynamiques" capables de faire face à une invasion combinée dans les airs, sur mer et sur terre.

Le Japon et la Chine connaissent depuis l'année dernière un fort regain de tension. Au centre du différend, la souveraineté sur un archipel inhabité de mer de Chine orientale. Administré par Tokyo sous le nom de Senkaku, il est revendiqué avec force par Pékin qui appelle cet ensemble d'îles Diaoyu.

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