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Pakistan : des religieux veulent autoriser à «battre légèrement» les femmes

La proposition du Conseil de l'Idéologie islamique d’accorder aux hommes le droit de «battre légèrement» leurs femmes si elles refusent, par exemple, de consentir à une relation sexuelle sans justification religieuse a déclenché une vague de moqueries au Pakistan.
Article rédigé par Mohamed Berkani
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
 Le Conseil de l'Idéologie islamique en réunion (FAROOQ NAEEM / AFP)

C’est le premier journal en langue anglaise du pays, le Dawn, qui a donné le tempo. Dans un article satirique, le journal donne une liste de choses que les Pakistanais peuvent battre au lieu de s’en prendre aux femmes : notamment les œufs, le dos des bouteilles de ketchup et… le tube de  Michael Jackson «Beat It». Cet article, très partagé sur les réseaux sociaux, est une réponse à la proposition de responsables religieux voulant accorder aux hommes le droit de «battre légèrement» leurs épouses si elles refusent, par exemple, de consentir à une relation sexuelle sans justification religieuse.
 
«Un homme devrait être autorisé à battre légèrement sa femme si elle refuse ses ordres et refuse de s'habiller tel qu'il le souhaite, décline des demandes de relations sexuelles sans justification religieuse, ou ne prend pas de bain  après un rapport sexuel ou lorsqu'elle a ses règles». C’est le projet de texte de loi proposé par le Conseil de l'Idéologie islamique (CII), dont le mandat est de  conseiller les parlementaires.

 
Sur les réseaux sociaux, les internautes sont partagés entre ironie et indignation. 

 

La proposition ne fait pas rire les organisations des droits de l’Homme. «Il est difficile de comprendre comment une personne saine d'esprit  pourrait croire qu'il faut plus d'encouragements et de justifications aux violences faites aux femmes au Pakistan», s’emporte la Commission des droits de l'Homme du Pakistan  (HRCP), un organisme indépendant, qui l'a qualifiée de ridicule et appelé à la dissolution de ce conseil de «fanatiques».

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