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Pakistan : au moins neuf morts dans des émeutes après l'arrestation de l'ex-Premier ministre Imran Khan

Le gouvernement a donné son feu vert au déploiement de soldats dans la province de Pendjab.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan, le 1er novembre 2022, à Gujranwala (Pakistan).  (ARIF ALI / AFP)

L'ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan a été placé mercredi 10 mai en détention provisoire pour une affaire de corruption, au lendemain de son arrestation qui a déclenché des émeutes provoquant l'envoi de soldats dans le Pendjab. "Le tribunal a approuvé la mise en détention provisoire d'Imran Khan pour une durée de huit jours", a déclaré Ali Bukhari, l'un de ses avocats, à l'issue de l'audience à huis clos.

De violents heurts ont éclaté entre les partisans du Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), le parti de Imran Khan, et la police à l'annonce de l'arrestation de l'ex-Premier ministre. Au moins neuf personnes sont mortes dans des incidents liés aux manifestations, selon la police et les hôpitaux. Des protestataires ont fait irruption dans la résidence du commandant militaire de Lahore, ville à l'est du pays, et ont bloqué les grilles d'entrée du quartier général de l'armée à Rawalpindi, près d'Islamabad.

Une centaine de policiers blessés

Le gouvernement a donné son feu vert au déploiement de soldats dans la province du Pendjab, la plus peuplée du pays, où près de 1 000 manifestants ont été arrêtés et 130 policiers blessés depuis le début des manifestations mardi. Les écoles ont par ailleurs été fermées mercredi dans tout le pays et l'accès aux réseaux sociaux tels que Twitter et Facebook a été retreint par les autorités. Vers midi, les manifestants avaient bloqué certaines routes menant à Islamabad. D'importantes forces de sécurité ont été mobilisées, dans la capitale, à l'extérieur du bâtiment de la police où le tribunal spécial s'est réuni pour juger de nouveau l'ancien Premier ministre.

Imran Khan avait été destitué de ses fonctions de chef du gouvernement en avril 2022, après avoir perdu le soutien de l'armée et le vote d'une motion de censure à son encontre. Visé par plusieurs dizaines d'affaires judiciaires, il a fait pression pour l'organisation d'élections anticipées avant la date limite d'octobre, dans l'espoir de revenir au pouvoir.

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