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Les sponsors lâchent M6 après le tournage de "Pékin Express" en Birmanie

Les logos des marques H&M, Guy Degrenne, Twins For Peace, Bollywood Sari, Sari City notamment ont disparu de la liste des "partenaires".

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Des réfugiés musulmans rohingyas à Kuala Lampur (Malaisie), le 3 août 2013. (FARID TAJUDDIN / ANADOLU AGENCY / AFP)

Critiquée depuis plusieurs semaines pour avoir tourné une partie de son émission "Pékin Express" en Birmanie, la chaîne M6 a été lâchée par plusieurs de ses sponsors, mercredi 30 avril. La production est accusée d'avoir fait fi du génocide en cours dans ce pays d'Asie où les forces de sécurité sont accusées de "meurtres, viols et arrestation de masses" à l'encontre de la minorité musulmane des Rohingyas.

Ainsi, les logos des marques H&M, Guy Degrenne, Twins For Peace, Bollywood Sari, Sari City ont disparu de la liste des "partenaires" sur le site de l'émission. La célèbre marque de prêt-à-porter a reconnu "prêter des échantillons pour habiller Stéphane Rotenberg [le présentateur] sur 'Pékin Express'" mais dément tout "aspect financier". Selon une porte-parole de H&M, l'entreprise a demandé le retrait de son logo du site "pour éviter toute confusion".

"M6 n'est pas responsable du génocide"

De son côté, la marque Twins For Peace a expliqué avoir réagi "à chaud" à la polémique, en cessant sa collaboration avec M6. "On regrette cette décision, M6 n'est pas responsable du génocide", a déclaré Yoann Corbin, l'un de ses dirigeants, après coup.

La marque de plats préparés Traditions d'Asie, autre sponsor de l'émission, a expliqué quant à elle qu'elle travaillait "sur une position commune entre M6 et les partenaires de 'Pékin Express'", tout en précisant être consciente "de l'émoi suscité par la diffusion de l'émission".

Des villages entiers rasés

Un rapport de Human Rights Watch du 22 avril 2013 évoque des villages entiers rasés et "une campagne de nettoyage ethnique à l'encontre des musulmans rohingyas dans l'Etat d'Arakan depuis juin 2012" orchestrée par les autorités birmanes.

M6 s'est défendue en rappelant que "Pékin Express", émission de voyages et d'aventures, était un divertissement : "Les questions géopolitiques sont à même d'être traitées par l'information et non pas par un programme de divertissement comme 'Pékin Express'. (...) Qu'on nous targue de complicité de génocide, c'est assez blessant."

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