Scrutins sous haute tension en Afghanistan

Ce week-end, les talibans ont prévenu. Ils ont menacé (voir notre article) les électeurs qui choisiraient de se rendre aux urnes aujourd'hui. Ce qui est loin d'être propice à apaiser les tensions...

Et de fait, alors que plusieurs millions d'Afghans sont appelés aux urnes pour un scrutin provincial et présidentiel, la violence n'a pas faibli ces derniers jours dans le pays.
_ Hier, par exemple, la police a tué trois insurgés qui avaient attaqué une banque à Kaboul, la capitale.

Et il apparait maintenant irréversible de devoir évoquer ces élections presque uniquement sous l'angle sécuritaire, d'avantage que sur leurs enjeux politiques ou ethniques.
_ Renversés du pouvoir en 2001 par la coalition menée par les USA, les talibans ont repris de l'importance ces dernières années et ils détiennent plusieurs fiefs au sud de l'Afghanistan d'où ils organisent leur riposte aux troupes présentes dans le pays.

Hausse des attaques

Ces derniers jours, les attaques quotidiennes en Afghanistan sont
passées d'une moyenne d'environ 32 à 48, selon le général E.
Tremblay, porte-parole de la Force internationale d'assistance à la
sécurité de l'OTAN. D'après lui, cependant, les insurgés ne sont pas
en mesure de perturber largement les opérations dans les quelque
6.500 bureaux de vote du pays.

Sur le plan politique, tout de même, on peut noter que les quelque 17 millions d'électeurs inscrits sont appelés
à choisir leur président entre 36 candidats, dont deux femmes.
_ Et c'est l'actuel chef de l'état, Hamid Karzaï, soutenu par Washington, qui est considéré comme le grand favori. Son rival potentiel est l'ancien chef de la diplomatie
Abdullah Abdullah.

Autre scrutin organisé aujourd'hui, le renouvellement de 34 conseils provinciaux, soit 420 sièges que vont se disputer 3.197 candidats précisément, dont 328 femmes...

Matteu Maestracci avec agences

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