Affaire Atlaoui : Ban Ki-moon appelle l'Indonésie à ne pas exécuter les dix condamnés à mort
Selon la législation internationale, au cas où la peine de mort est en vigueur, elle ne devrait être appliquée que pour les crimes les plus graves comme les meurtres avec préméditation, estime le secrétaire général de l'ONU.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a exhorté le gouvernement indonésien à ne pas exécuter dix personnes condamnées à mort pour trafic de drogue, dont le Français Serge Atlaoui.
Les dix condamnés sont un Indonésien et neuf étrangers originaires d'Australie, du Brésil, des Philippines, du Nigeria et de France. Neuf d'entre eux ont été informés samedi de leur exécution imminente, alors que le Français Serge Atlaoui a été exclu de la prochaine liste des exécutions.
"La peine de mort ne devrait être appliquée que pour les crimes les plus graves"
Ban Ki-moon "appelle le gouvernement indonésien à ne pas exécuter, comme il l'a annoncé, les dix prisonniers qui sont dans le couloir de la mort pour des crimes présumés liés à la drogue", indique un communiqué de l'ONU. "Selon la législation internationale, au cas où la peine de mort est en vigueur, elle ne devrait être appliquée que pour les crimes les plus graves comme les meurtres avec préméditation, et seulement en l'accompagnant des garanties appropriées", fait valoir l'ONU. "Les infractions liées à la drogue ne sont pas considérées généralement comme entrant dans cette catégorie des crimes les plus graves".
"Rappelant que les Nations unies sont opposées à la peine de mort en toutes circonstances, le secrétaire général exhorte le président Joko Widodo à envisager d'urgence la possibilité de déclarer un moratoire sur la peine de mort en Indonésie, avec pour objectif de l'abolir", ajoute le communiqué.
Le parquet indonésien a indiqué que les exécutions annoncées auraient lieu dans un délai d'au moins trois jours. Le Français Serge Atlaoui a été retiré de la liste en raison d'une procédure d'appel encore en cours. La législation indonésienne antidrogue est l'une des plus sévères au monde, la détention de faibles quantités de stupéfiants pouvant être passible de la peine de mort.
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