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Serge Atlaoui : Hollande envisage des conséquences "diplomatiques" en cas d'exécution par l'Indonésie

"S'il est exécuté, il y aura des conséquences avec la France et l'Europe parce qu'on ne peut pas accepter ce type d'exécutions", a prévenu le chef de l'Etat.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Français Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie, le 1er avril 2015 à Jakarta. (ROMEO GACAD / AFP)

Le président français hausse le ton alors que le compte à rebours a commencé. François Hollande a prévenu samedi 25 avril qu'il y aurait des conséquences "diplomatiques" dans les relations entre la France et l'Europe, d'une part, et l'Indonésie, de l'autre, en cas d'exécution du Français Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue. 

"S'il est exécuté, il y aura des conséquences avec la France et l'Europe parce qu'on ne peut pas accepter ce type d'exécutions", a-t-il déclaré à l'issue d'une visite à Bakou (Azerbaïdjan), précisant que ces conséquences seraient essentiellement "diplomatiques""A tout le moins, nous rappellerons notre ambassadeur" à Jakarta, a-t-il poursuivi, évoquant aussi la possible "suspension de discussions" autour de coopérations envisagées lors d'une rencontre avec le président indonésien Joko Widodo lors du G20 de Brisbane (Australie) en novembre. François Hollande a précisé que lui-même ne se rendrait pas en Indonésie "avant quelque temps".

L'ordre d'exécuter Serge Atlaoui a été donné

"Nous agissons avec les pays concernés, l'Australie et le Brésil, pour multiplier les démarches et faire en sorte qu'il n'y ait pas d'exécution", a-t-il indiqué, ajoutant qu'il recevrait lundi le Premier ministre australien, Tony Abbott.

François Hollande s'est également dit prêt à recevoir l'épouse du condamné à mort "si elle le demande""Nous comprenons que l'Indonésie veuille lutter contre le trafic de drogue mais, en l'occurrence, Serge Atlaoui a été un opérateur d'un laboratoire dont il n'imaginait pas qu'il puisse fabriquer cette marchandise" et qu'il "n'avait pas de passé judiciaire", a souligné le chef de l'Etat français.

Malgré les pressions exercées par le gouvernement français, l'ordre d'exécuter Serge Atlaoui a été donné. Arrêté en Indonésie en 2005 dans un laboratoire clandestin de production d'ecstasy et condamné deux ans plus tard à la peine capitale, cet artisan soudeur, originaire de Metz (Moselle), s'est toujours proclamé innocent. Alors que son dernier recours a été rejeté mardi par la Cour suprême, ses proches craignent son exécution imminente.

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