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Thaïlande : le culte du roi en douze préceptes
Décidément, la junte au pouvoir en Thaïlande depuis mai 2014 ne manque pas de ressources pour célébrer la grandeur du pays. Après l’hymne écrit par le chef des putschistes, le général Prayut Chan-O-Cha, voici le culte du roi en 12 sentences. Le roi reste une figure tutélaire malgré son grand âge et sa santé défaillante.
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La royauté en Thaïlande n’est pas un vain mot. Et même si sa fonction est très symbolique car sans pouvoir, le roi bénéficie d’une dévotion sans limite. Rama IX couronné en 1950 est né le 5 décembre 1927. De son nom d’état-civil, Bhumibol Adulyadej.
Hospitalisé en octobre 2014, le roi Rama IX a dû annuler son discours au peuple prévu le jour de son anniversaire, le 5 décembre, ainsi que les cérémonies marquant cette date.
Depuis, des milliers de Thaïlandais campent devant l’hôpital dans l’attente de son rétablissement.
La junte militaire au pouvoir depuis six mois vient encore de renforcer ce lien entre le peuple et son roi qui a accédé au pouvoir en 1946. C’est le plus vieux monarque en exercice au monde.
Dans les établissements scolaires, les élèves doivent connaître les douze préceptes moraux imposés par l’armée. Le roi est présent à toutes les lignes. Et les bons élèves se précipitent pour écrire au tableau les douze valeurs clés.
Un endoctrinement qui doit laisser les mains libres à la junte. Tout un peuple suivant son roi est signe de stabilité. Cela éviterait aussi le retour aux affaires des Shinawatra, frère et sœur, qui se partagent alternativement le pouvoir depuis 2001.
Pourtant, dans ce pays où le crime de lèse-majesté vous conduit en prison, une partie de la jeunesse refuse cet endoctrinement. Et il n’est pas sûr que ce culte de la personnalité résiste à la mort du roi. Son fils Maha Vajiralongkorn n’est pas apprécié dans le pays.
Et l’influence du roi dans la vie politique commence aussi à déplaire. Car s’il n’a pas de pouvoir, aucun renversement ne se fait sans lui.
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