Cet article date de plus de douze ans.

Timor oriental: le difficile pardon

Le quart de la population du Timor oriental a été décimée en 24 ans d'occupation indonésienne, entre 1975 et 1999. Aujourd'hui, une partie des rescapés et des familles des victimes demandent justice.
Article rédigé par Jean Serjanian
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Les familles des victimes de l'armée indonésienne réclament justice. (AFP)

Entre l'invasion du Timor oriental par son voisin indonésien en 1975, juste après le départ de la puissance coloniale portugaise, et l'envoi par l'ONU d'une force multinationale de maintien de la paix en 1999, 183.000 Timorais ont perdu la vie, selon le rapport de la Commission pour la réception, la vérité et la réconciliation (CAVR), remis en 2005 au Parlement timorais.

Plusieurs organisations humanitaires réclament depuis des années la création d'un tribunal international pour juger les responsables des exactions, souvent qualifiées de «génocide». Mais, depuis l'indépendance acquise le 20 mai 2002, après trois années de mandat de l'ONU, les responsables politiques de ce micro-Etat ont jusqu'ici privilégié la réconciliation, au nom d'une certaine «realpolitik», avec le puissant voisin indonésien.


AFP, le 13 juin 2012


Le pragmatisme affiché par les autorités du Timor vise à maintenir de bonnes relations avec un partenaire incontournable. La part de l'Indonésie dans les importations timoraises au premier semestre 2011 s'est établie à 34,9%, selon le ministère timorais des Finances. Mais ces considérations économiques ne font pas l'unanimité.

Sur les 391 suspects inculpés de crimes de guerre et crimes contre l'humanité par une unité spéciale de l'ONU (Serious Crimes Unit), seuls quelques-uns ont été condamnés. Près de 300 d'entre eux, souvent d'anciens miliciens ayant travaillé pour le compte de l'armée indonésienne, ont trouvé refuge en Indonésie où ils circulent librement.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.