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Vidéo Australie : une sénatrice d'extrême droite porte une burqa lors des questions au gouvernement

Contrairement à la France, ce vêtement religieux musulman essentiellement porté en Afghanistan et au Pakistan est autorisé en Australie. La sénatrice Pauline Hanson souhaite son interdiction.

Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
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La sénatrice australienne d'extrême droite Pauline Hanson porte une burqa lors des questions au gouvernement, jeudi 17 août 2017, à Canberra (Australie). (LUKAS COCH / AP / SIPA)

Un coup d'éclat qui a immédiatement fait polémique. Pauline Hanson, parlementaire australienne d'extrême droite, a fait irruption, jeudi 17 août, au Sénat vêtue d'une burqa pour réclamer l'interdiction du voile intégral. Contrairement à la France, ce vêtement religieux musulman essentiellement porté en Afghanistan et au Pakistan n'est pas interdit en Australie.

La tenue vestimentaire de l'élue a, dans un premier temps, provoqué l'incrédulité des autres parlementaires. "Qu'est-ce que c'est, ça ?" a lancé l'un d'entre eux en la voyant arriver dans la Chambre, tandis que d'autres ont protesté auprès du président du Sénat.

Pauline Hanson, qui avait déjà fait parler d'elle l'an dernier en dénonçant la "submersion" de l'Australie par les musulmans, a patienté une vingtaine de minutes avant de retirer sa burqa pour interpeller le ministre de la Justice.

Un "petit numéro" vivement critiqué

"Je suis heureuse d'ôter ce vêtement car il n'a pas sa place dans ce Parlement, a-t-elle lancé. Si quelqu'un se présente devant une banque ou un autre bâtiment vêtu d'une cagoule ou d'un casque, on lui demandera de l'enlever. Pourquoi n'est-ce pas le cas lorsque quelqu'un se couvre le visage et ne peut pas être identifié ?"

"Nous n'interdirons pas la burqa", lui a rétorqué le ministre de la Justice, George Brandis.

Je ne vais pas faire semblant d'ignorer votre petit numéro. Nous savons tous ici que vous n'êtes pas musulmane. Je vous invite respectueusement à être très, très prudente avec votre comportement, qui pourrait heurter la sensibilité religieuse d'autres Australiens.

George Brandis, ministre australien de la Justice

Cité par l'agence Reuters, un responsable du Conseil représentatif de la communauté musulmane de l'Etat de Victoria a dénoncé la "moquerie" de Pauline Hanson. "C'est très décevant, mais ce n'est malheureusement pas surprenant de sa part, puisque son fond de commerce consiste à se moquer de la foi des musulmans", a-t-il regretté.

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