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Attaque chimique : les États-Unis ont des preuves selon John Kerry

John Kerry, le secrétaire d'État américain, a affirmé ce dimanche que les Etats-Unis avaient analysé des échantillons prouvant l'utilisation de gaz sarin le 21 août dernier. Une note des services secrets français dévoilée par le JDD évoque l'arsenal chimique détenu par le régime syrien.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Mohamed Abdullah Reuters)

La France et les Etats-Unis
continuent de dévoiler des éléments permettant d'incriminer le régime de Bachar
al-Assad dans l'utilisation de gaz sarin dans la banlieue de Damas. Dans une
interview accordée dimanche à la chaîne de télévision NBC News, le secrétaire d'État
américain (ministre des Affaires étrangères) John Kerry a assuré que les Etats-Unis
avaient analysé des échantillons prouvant l'attaque chimique.

"Des échantillons
de cheveux et sanguins se sont révélés positifs à des traces de gaz sarin"
,
expliqué John Kerry. Il a évoqué "un développement très important dont
nous avons pris connaissance dans les dernières 24 heures, grâce à des échantillons
des premiers secours dans l'est de Damas fournis aux États-Unis et qui ont
désormais été testés".

L'hypothèse d'une attaque punitive rapide à l'encontre du
régime de Damas s'est éloignée après l'annonce samedi par Barack Obama de sa
volonté de consulter le Congrès avant toute attaque
. Interrogé sur NBC sur
l'éventualité de voir Barack Obama passer outre si le vote du Congrès était
négatif, John Kerry a déclaré : "Le président a l'autorité d'agir, mais le
Congrès fera ce qu'il faut ici. Nous savons d'où est venue cette
attaque. Nous savons exactement où elle s'est produit. Nous savons exactement
ce qu'il s'est passé après."

Une note évoque l'arsenal chimique détenu par Damas

De son côté, la France va
déclassifier des documents secret-défense sur l'arsenal d'armes chimiques constitué
depuis des années par la Syrie au mépris des conventions internationales. C'est
ce qu'indique une source gouvernementale après la publication par le JDD ce
dimanche
d'une note des services secrets français.

Ce document fait état de
"plusieurs centaines de tonnes d'ypérite" et de "gaz sarin"
détenus par le régime syrien, soit un stock total dépassant les 1.000 tonnes
d'agents chimiques. Le rapport "mentionne également que les scientifiques
syriens ont travaillé sur l'ypérite à l'azote, un agent vésicant de première
génération, ainsi qu'un neurotoxique organophosphoré dont la toxicité est
supérieur à celle du sarin".

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