Attaque de Tunis : 19 morts dont deux Français, ce que l'on sait
Des coups de feu ont été tirés à la mi-journée mercredi à Tunis, dans le secteur du Parlement qui abrite l'Assemblée et le musée du Bardo. Deux ou trois assaillants, selon les sources, ont mené l'attaque suivie d'une prise d'otages. Deux assaillants ont été abattus par la police au cours de l'assaut donné vers 15h30. Selon un bilan provisoire établi par les autorités tunisiennes, 19 personnes de plusieurs nationalités ont été tuées. Parmi eux deux Français, a confirmé mercredi soir l'Elysée.
Deux touristes français tués
Le bilan de l'attaque donné par les autorités tunisiennes a évolué au fil des heures dans la plus grande confusion. A 22h, le Premier ministre faisait état de 19 morts dont 17 touristes étrangers. Les deux victimes tunisiennes sont un policier et un civil.
Deux touristes français figurent parmi les victimes, a confirmé mercredi soir l'Elysée. Sept Français sont également blessés, dont un gravement. Les autres touristes tués sont italiens, espagnols, colombiens, japonais, polonais et australien.
Le président @fhollande a appris avec tristesse le décès de 2 de nos compatriotes dans le terrible attentat à Tunis pic.twitter.com/wW4evcrAKD
— Élysée (@Elysee) March 18, 2015
Le Quai d'Orsay a ouvert une cellule de crise pour répondre à l'inquiétude des proches.
Attaque terroriste à #Tunis - Le Centre de crise du ministère a mis en place un numéro d'urgence : 01.43.17.56.46 #Tunisie
— France Diplomatie (@francediplo) March 18, 2015
Trois heures d'angoisse
L'offensive terroriste menée à Tunis par au moins trois hommes aura duré trois heures, pendant lesquelles peu d'informations ont filtré. Il semble que les assaillants, armés de kalachnikov, aient ciblé le musée du Bardo dans la capitale tunisienne, en visant d'abord un bus de touristes. Des passagers se seraient vite réfugiés dans le musée proche du Parlement. Cette situation géographique explique pourquoi les députés présents au moment des coups de feu ont vite été évacués. Une prise d'otages dans le musée du Bardo a suivi les premiers tirs, tandis que des visiteurs étaient évacués.
Touristes évacués #Tunisie pic.twitter.com/U9gLoxsd8l
— Camille Lafrance (@CamilleLafrance) March 18, 2015
La police tunisienne a mis fin à la prise d'otages vers 15h30. Les motivations des assaillants qui ont ciblé le tourisme, pilier économique du pays, restaient inconnues mercredi en soirée
La loi antiterroriste à l'étude
Les premiers tirs ont été entendus un peu avant 12h30 et c'est une députée tunisienne, Monia Brahim, présente au Parlement qui apporte un premier témoignage. Une autre députée, Sayda Ounissi, relate aussi la situation alors très confuse sur Twitter.
La panique est énorme. En pleine audition des forces armées sur la loi anti terroriste. J'ai été évacuée avec Ameur Laraied.
— Sayida Ounissi (@SaidaOunissi) March 18, 2015
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Camille Lafrance (RFI) en direct sur France Info témoigne d'un quartier bouclé par les forces de police avec la présence de nombreuses ambulances. Des députés continuent à sortir du Parlement. Il semble bien, explique-t-elle, que c'est le musée du Bardo qui était visé.
#Tunisie périmètre sécurisé bardo pic.twitter.com/kpFVVmZNEG
— Camille Lafrance (@CamilleLafrance) March 18, 2015
François Hollande s'est entretenu par téléphone avec son homologue tunisien, pour exprimer "la solidarité de la France avec la Tunisie", selon l'Elysée. En fin de journée mercredi, Paris a annoncé l'ouverture d'une enquête.
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