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Attentat en Tunisie : des Français parmi les morts de l'attaque

Selon le Premier ministre tunisien Habib Essid, 38 personnes ont été tuées dans un attentat dans un hôtel à Sousse, dont des Français, des Britanniques, des Belges, des Allemands et une Irlandaise. Au moins un assaillant muni d'armes automatiques a fait irruption dans le complexe hôtelier. Daesh a revendiqué l'attaque.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (La plage de Sousse où s'est déroulée l'attaque ce vendredi 26 juin © Sipa Press)

La Tunisie, une nouvelle fois la cible d'un attentat meurtrier à l'arme automatique. Selon le ministère de l'Intérieur tunisien, des tirs ont été échangés ce vendredi à la mi-journée, dans l'hôtel Imperial Marhaba de Sousse et sur sa plage. Il s'agit du complexe hôtelier le plus fréquenté de la ville et les étrangers y sont particulièrement nombreux. Daesh a revendiqué cette attaque sanglante.

Une attaque terroriste meurtrière

Selon le Premier ministre tunisien Habib Essid, 38 personnes ont été tuées dans un attentat dans un hôtel à Sousse, dont des Français, des Britanniques, des Belges, des Allemands et une Irlandaise. Au moins un assaillant muni d'armes automatiques a fait irruption dans le complexe hôtelier. Daesh a revendiqué l'attaque.

Un fusil caché dans un parasol

Sur France Info, Maya Jribi, secrétaire général du Parti Républicain tunisien, a affirmé qu'au moins un terroriste était arrivé "par la plage où il a sorti son arme".  Selon les premiers éléments communiqués sur place, l'homme aurait caché son fusil d'assaut dans un parasol pour s'introduire sur la plage sans éveiller les soupçons. 

"Les touristes qui sont à l’hôtel ne se sont, pour le moment, rendus compte de rien. Nous allons renforcer encore plus l’accès à notre plage. C’est vraiment un drame, et c’est un coup très, très, très dur ," raconte Anice M’Gribi, directeur commercial d’une chaîne hôtelière située dans le même complexe que l’établissement visé par l’attentat.

"Nous allons renforcer encore plus l’accès à notre plage" Anice M'Gribi, directeur d'une chaîne hôtelière proche du lieu de l'attentat
"Il n'y a plus personne dans les rues" Jebr Turki est le propritaire du restaurant L'Escale, sur le port d'El Kantaoui

Deuxième attentat, quatre mois après le Bardo

La Tunisie est en état d'alerte, depuis l'attentat du Bardo en mars dernier. 22 personnes avaient été tuées, dont 21 touristes étrangers. "Les deux modes opératoires se ressemblent beaucoup, indique Saïda Ounissi, député Ennahdha depuis Tunis. Ce serait les mêmes revendications. Selon, le ministère de l'Intérieur, deux hôtels auraient visé."

"Ce qui nous choque c'est la défaillance sécuritaire, on ne comprend pas ! " Saïda Ounissi

"Le terrorisme n'a pas de frontière"

"Toute la région du Sahel est sous le choc. Nous condamnons fermement ce qui s'est passé à Sousse. Le terrorisme n'a pas de religion ni de frontière, " a réagi Ajmi Lourimi, député et porte-parole du parti Ennahdha, ce vendredi sur France Info.

"Le terrorisme n'a pas de religion ni de frontière" Ajmi Lourimi, porte-parole du parti Ennahdha

Des Belges, des Anglais, des Allemands et une Irlandaise parmi les victimes

Le ministère tunisien de la Santé a confirmé ce vendredi après-midi la présence de ressortissants belges, allemands et britanniques parmi les victimes. Une Irlandaise a également été tuée dans cette attaque. Cela corrobore les propos tenus sur France Info du journaliste tunisien Anis Morai. Il avait évoqué également deux complices qui seraient toujours en fuite et un autre qui aurait été appréhendé par les forces de l'ordre. Il avait confirmé également l'intervention d'un garde de l'hôtel qui aurait ralentit la progression du tireur.

"S'il n'y avait pas eu l'intervention d'un garde, il y aurait eu beaucoup plus de morts" Anis Morai, journaliste tunisien à Sousse

"Solidarité face au terrorisme" Hollande

François Hollande et le président tunisien Essebsi ont exprimé ce vendredi "leur solidarité face au terrorisme ", alors que les deux pays sont frappés simultanément par le terrorisme. A la sortie d'un conseil de défense organisé ce vendredi après-midi à l'Elysée, le président de la République a pris la parole. Il n'a pas pu confirmer la présence ou non de Français parmi les victimes.

L'allocution de François Hollande

"C’est l’unité des Français qui sera la meilleure réponse" Bartolone

Claude Bartolone, le président de l'Assemblée nationale, a réagi également à cette attaque sur France Info. "C’est toujours avec effroi que l’on est confronté à ce genre d’évènement, même si nous savions qu’il y avait un fort risque terroriste. C’est terrible et on voit bien quelle est l’intention des terroristes. Ils se rendent compte que le renforcement de la démocratie, l’égalité homme-femme, que c’est une menace. Il faut agir pour combattre les barbares et défendre la République et toutes les mesures sont prises pour assurer la sécurité des Français. C’est l’unité des Français qui sera la meilleure réponse."

"Il faut agir pour combattre les barbares" Claude Bartolone
Pour les familles qui ont des proches en Tunisie, un numéro de téléphone a été mis en place.

 

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