Bamako : "Partout, on a peur maintenant"
Dans le quartier situé juste à côté de l’hôtel pris pour cible, les jeunes se détendent en comparant des photos sur le leur portable. La menace terroriste revient souvent dans les conversations. Aboubacar, un apprenti-coiffeur, dit ne pas se sentir protéger. "On a vraiment un manque d’armes. On n’a pas les moyens pour maîtriser cette situation. C’est vraiment un cas très délicat ", explique-t-il.
Cette attaque des djihadistes dans Bamako, c’est la deuxième en huit mois. Avec l’état d’urgence, des renforts militaires ont été déployés. Il y a plus de contrôles sur les routes. Mais désormais, quand elle sort de chez elle, Cumba est sur le qui-vive. "Quand on sort, on regarde de gauche à droite, quand on rentre, on regarde de gauche à droite aussi. Même en ville, on a peur. On a peur de rentrer à la mosquée, on a peur de rentrer au marché, partout, on a peur maintenant ", confie la vieille dame.
Selon plusieurs sources, spécialistes des questions de sécurité, si l’on ajoute les policiers, les gendarmes et la Garde nationale au Mali, on compte moins de 10.000 hommes dans ce pays grand comme deux fois et demie la France.
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