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Bamako : "Partout, on a peur maintenant"

Deux jours après l'attaque sanglante dans un hôtel de luxe du centre de la capitale malienne, la vie reprend son cours dans Bamako la paisible. Le pays est en deuil national et toujours en état d'urgence. Les moyens des autorités ont été renforcés pour rechercher et traquer les terroristes. Pas de quoi rassurer tous les habitants. Certains disent désormais vivre avec la peur.
Article rédigé par Sandrine Etoa-Andegue
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Des renforts militaires ont pris position à Bamako. La capitale malienne est en état d'urgence après l'attaque d'un hôtel international revendiquée par un groupe djihadiste qui a fait 19 morts © Radio France / Gilles Gallinaro)

Dans le quartier situé juste à côté de l’hôtel pris pour cible, les jeunes se détendent en comparant des photos sur le leur portable.  La menace terroriste revient souvent dans les conversations. Aboubacar, un apprenti-coiffeur, dit ne pas se sentir protéger. "On a vraiment un manque d’armes. On n’a pas les moyens pour maîtriser cette situation. C’est vraiment un cas très délicat ", explique-t-il.

Cette attaque des djihadistes dans Bamako, c’est la deuxième en huit mois. Avec l’état d’urgence, des renforts militaires ont été déployés. Il y a plus de contrôles sur les routes. Mais désormais, quand elle sort de chez elle, Cumba est sur le qui-vive. "Quand on sort, on regarde de gauche à droite, quand on rentre, on regarde de gauche à droite aussi. Même en ville, on a peur. On a peur de rentrer à la mosquée, on a peur de rentrer au marché, partout, on a peur maintenant ", confie la vieille dame.

Selon plusieurs sources, spécialistes des questions de sécurité, si l’on ajoute les policiers, les gendarmes et la Garde nationale au Mali, on compte moins de 10.000 hommes dans ce pays grand comme deux fois et demie la France. 

Bamako : "Partout, on a peur maintenant". Le Reportage sur place de notre envoyée spéciale, Sandrine Etoa
 

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