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Bangladesh : Carrefour, Zara et H&M vont inspecter les usines textiles

En tout, 70 marques de prêt-à-porter ont signé un accord sur la sécurité des sites industriels. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Deux ouvrières textiles devant le bâtiment effondré dans lequel elles travaillaient à Dacca, au Bangladesh, le 24 juin 2013. (MUNIR UZ ZAMAN / AFP)

Carrefour, TescoZaraBenetton ou encore H&M, soixante-dix grandes chaînes de distribution, essentiellement européennes, se sont engagées, lundi 8 juillet, à inspecter toutes les usines de textile du Bangladesh. Après plusieurs accidents meurtriers dans des ateliers insalubres, les marques de prêt-à-porter ont affirmé qu'elles réaliseraient les travaux de sécurisation indispensables.

L'accord "incendie et sécurité", signé avec le syndicat bangladais du textile, est  juridiquement contraignant. Les distributeurs signataires devront d'abord faire connaître l'identité de leurs fournisseurs au Bangladesh. Ils ont jusqu'au 15 juillet pour le faire. Ces listes seront rendues publiques. Dans un deuxième temps, une équipe d'inspecteurs devra "identifier les dangers importants et les besoins en réparations d'urgence" dans les usines. "Les premières inspections dans chaque usine seront achevées au plus tard dans neuf mois, et des programmes de rénovation et de réparations seront mis en place en cas de besoin", a précisé le comité de pilotage du projet. Une administration chargée de superviser l'application de l'accord sera installée aux Pays-Bas.

Un coût total de 2,3 milliards d'euros

Certaines marques américaines, comme Walmart et Gap, ont refusé de signer cet accord proposé par les confédérations syndicales internationales IndustriALL Global Union et UNI Global Union, qui revendiquent à elles deux 70 millions de travailleurs affiliés dans 140 pays. Gap affirme avoir lancé un processus semblable en interne depuis octobre 2012.

La mise en œuvre de ces engagements inédits pour l'industrie textile au Bangladesh pourrait s'avérer délicate, une enquête ayant révélé la semaine dernière que 90% des usines visitées par des experts en génie civil présentaient des défauts de structure. Les distributeurs n'ont pas pris d'engagements financiers pour la modernisation des ateliers mais selon une étude locale, le coût total des rénovations pourrait atteindre 3 milliards de dollars (2,3 milliards d'euros).

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