Cet article date de plus de neuf ans.

Boko Haram, du Nigeria au Cameroun

Après avoir semé la terreur au Nigeria, le groupe islamiste s'en est pris au nord du Cameroun : à Kolofata, l'armée camerounaise annonce avoir tué 143 terroristes. Au Niger, Boko Haram est toujours présent à Baga, où les témoins racontent des corps partout - on parle de 2.000 morts.
Article rédigé par Isabelle Labeyrie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (L'armée nigériane peine à contenir les assauts de Boko Haram (photo d'illustration prise en 2013) © SIPA/AP Photo/Jon Gambrell)

C'est une barbarie sans images, mais les mots des survivants décrivent des scènes insoutenables. Depuis le 3 janvier, les islamistes de Boko Haram auraient assassiné 90 % des habitants de la région de Baga, dans le nord-est du Nigeria.

Exécutions, destructions de maisons... La violence n'épargne personne, elle est organisée, méthodique, et les forces nigérianes sont, elles, impuissantes. La base de la force régionale stationnée dans la ville n'a servi à rien, elle a été prise en quelques heures.

L'armée nigériane est démoralisée, corrompue, incapable d'enrayer la progression de ces insurgés qui contrôlent désormais un territoire grand comme la Belgique et veulent installer leur califat de l'autre côté de la frontière, vers le Cameroun, où ils ont de nouveau tenté de prendre une base militaire à Kolofata - 143 terroristes ont été tués, et un soldat camerounais, annonce l'armée camerounaise.

 Les chiffres donnent le tournis : 13.000 morts depuis le depuis le début du conflit en 2009. "Le monde entier devrait comprendre que Boko Haram représente un mal que nous devons éliminer tous ensemble" , dit le porte-parole du ministère de la Défense nigériane, qui espère un électrochoc de la communauté internationale. Car s'il prend des formes différentes en Europe, en Afrique ou au Moyen-Orient, c'est pourtant le même mal qui nous ronge... celui de l'islamisme radical.

Nouveaux massacres de Boko Haram. Isabelle Labeyrie
 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.