Brésil : première étape franchie vers la destitution de Dilma Rousseff

La présidente du Brésil a subi un nouveau revers infligé par une commission de députés qui s'est révélée majoritairement favorable à son départ. Le processus doit encore se poursuivre devant la Chambre des députés et le Sénat. L'opposition soupçonne Dilma Rousseff d'avoir maquillé des comptes publics en 2014. 

A LIRE AUSSI ►►►Brésil : la présidente de plus en plus isolée sur le chemin de la destitution

Par 38 voix pour et 27 contre, 65 députés brésiliens ont donné un avis favorable à la destitution de Dilma Rousseff. Il lui est reproché d'avoir manipulé les comptes publics pendant la dernière campagne présidentielle pour favoriser sa réélection. Le processus d’un éventuel départ contraint pour la présidente brésilienne va se poursuivre par un vote dimanche ou lundi prochain de la Chambre des députés. Si cette assemblée valide, avec une majorité des deux tiers, la recommandation issue de la commission spéciale, le Sénat aura le dernier mot. S’il décide de renvoyer la présidente devant la justice, alors Dilma Rousseff sera d'emblée suspendue pour six mois et c’est le vice-président Michel Temer, qui assurera l’intérim présidentiel.