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Centrafrique : Hollande veut un "fonds européen permanent"

Au cours d'une intervention devant la communauté française de Sao Paulo, le président de la République a lancé l'idée d'un "fonds européen permanent" pour financer  des interventions d'urgence comme celle qu'il a engagée en Centrafrique le 5 décembre dernier. Il va faire cette proposition lors du prochain conseil européen, qui se tient les 19 et 20 décembre prochains à Bruxelles. De son côté le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, est arrivé ce vendredi matin à Bangui.
Article rédigé par Anne-Laure Dagnet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Paulo Witaker Reuters)

C'est l'idée de Hollande pour couper
court aux critiques sur l'isolement de la France et le coût de l'opération
française en Centrafrique. La semaine prochaine, lors du sommet européen, il va
demander à ses partenaires de créer un "fond permanent " pour financer
ce type d'interventions d'urgence.

"Nous ne sommes pas les gendarmes ou les mercenaires de l'Europe"

Le chef de l'Etat se rend bien compte que
cette intervention a de plus en plus de mal à passer auprès de l'opinion, mais
il tient bon : oui la France devait y aller, sinon elle laissait libre cours
aux massacres et au terrorisme. Et pour ne pas avoir l'air d'aller quémander de
l'argent au conseil européen, le président a assuré ses arrières. Les Polonais
et les Belges sont déjà quasiment convaincus de l'intérêt de ce fond de soutien
permanent, et l'Allemagne y réfléchit : "Il ne s'agit pas de demander à
être payés, nous ne sommes pas les gendarmes ou les mercenaires de l'Europe.
"
Voilà l'idée.

Et sur l'étiquette de chef de guerre qui lui colle à la peau
depuis qu'il a lancé deux  interventions
en moins de deux ans au Mali et donc en Centrafrique, François Hollande se
défend : "Je ne suis pas venu aux responsabilités pour faire la guerre, ce
sont les éléments qui
commandent".

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