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Centrafrique : Le Drian évoque les "prémices d'une tragédie humanitaire"

Après François Hollande, c'est Jean-Yves Le Drian qui s'est rendu ce vendredi à Bangui, en Centrafrique. Le ministre de la Défense a une nouvelle fois défendu le bien fondé de l'intervention française dont le but, a-t-il expliqué, est d'éviter une crise humanitaire. Il a également affirmé que la France n'était plus seule dans cette opération.

Lucas Roxo

Radio France

Publié le 13/12/2013 19:43 Mis à jour le 02/05/2014 15:05

Temps de lecture : 2min

Deux jours après François Hollande, c'est Jean-Yves Le Drian qui est venu en visite à Bangui, en Centrafrique. Dès la fin de son discours, le ministre de la Défense s'est engouffré dans un hélicoptère direction Bossangoa, premier symbole des violences qui font rage en Centrafrique.

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S'exprimant devant les militaires français, Jean-Yves Le Drian a tenu à rappeler l'objectif de la mission, alors que le pays se déchire depuis plusieurs jours. Ce vendredi, l'ONU a ainsi affirmé que les tueries entre chrétiens et musulmans avaient fait plus de 600 morts.

Une crise sécuritaire

Jean-Yves Le Drian s'est alarmé de la rapide aggravation de ces violences, et ce, malgré l'intervention de son armée. "L a spirale de l'affrontement s'est brutalement aggravée, ajoutant à la crise sécuritaire les prémices d'une tragédie humanitaire ", a reconnu vendredi le ministre français de la Défense.

"Les prémices d'une tragédie humanitaire" (Jean-Yves Le Drian)

"Aujourd'hui, 10% des Centrafricains ont quitté leur foyer et une majorité de la population se trouve en situation d'insécurité alimentaire. Mais l'évolution de ce pays à la dérive recouvre un autre péril majeur : celui de l'anarchie qui risque, au-delà même des frontières centrafricaines de destabiliser toute la région, en attirant ici notamment toutes sortes de groupes crimunels et terroristes ".

200 militaires déployés à Bossangoa

Près de 200 militaires sont actuellement déployés à Bosangoa avec la mission de sécuriser les axes routiers pour débloquer l'arrivée de l'aide humanitaire. "L'une de vos premières tâches est donc de désarmer les milices tout en veillant à éviter que les populations civiles, musulmanes comme chrétiennes, ne soient les cibles de représailles aveugles ", leur a dit Jean-Yves Le Drian.

"Une mobilisation internationale concrète s'organise. Depuis une quinzaine de jours, je m'entretiens quotidiennement avec mes homologues européens, et je peux vous dire qu'ils ne négligent aucun effort pour venir appuyer notre action d'une façon ou d'une autre, et cela va se voir", a tenté de les rassurer le ministre de la Défense.

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