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Ces villes fantômes, symboles de la crise du modèle chinois
Coup de froid sur l'économie chinoise. Ces dernières semaines, les alertes se multiplient, en particulier sur les bourses. La production industrielle recule également. Mais l'immobilier est le secteur le plus sinistré. Le pays a beaucoup trop construit dans la décennie passée. Les villes fantômes témoignent de cette spéculation.
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L’immobilier représente 15% du PIB chinois. Autant dire que, bien plus que la bourse, le secteur du bâtiment détermine en grande partie la santé de l’économie de la Chine. Une activité artificielle, qui a permis de donner du travail à des millions de Chinois , et ainsi faire tourner la machine.
Or, dès 2014, les premiers signes de ralentissement sont apparus. Une baisse des prix de l’immobilier, a touché la capitale, mais également 70 villes du pays. Cela constituait une première alerte. L’offre était devenue supérieure à la demande.
En février 2015, la baisse des prix a atteint 5,7% sur un an. En clair, les promoteurs ont commencé à baisser leur prix pour se débarrasser d’un catalogue encombrant d’invendus. En parallèle, les grands groupes immobiliers ont dû restructurer leur dette monstrueuse:15 milliards d’euros pour Canton Evergrande l’un des cinq grands du secteur selon Le Monde (article abonné).
Il y a juste un an, le Figaro, dans un article prémonitoire, évoquait les risques sur la croissance que fait peser le secteur du bâtiment. Aujourd’hui, le décrochage à la bourse a eu lieu. Dans le même temps, le pays croule sous les biens immobiliers qui ne trouvent pas preneur.
Alain de Chalvron et Sylvain Giaume, de la rédaction de France 2, se sont rendus dans l’emblématique ville nouvelle de Jing Jin. Construite en 2005 entre Pékin et Tianjin, elle aurait dû accueillir 500.000 habitants. Mais 10% seulement des appartements ont trouvé preneurs. Pas mieux pour les 3000 villas (sur 8000 prévues).
Jing Jin n’est pas un cas isolé. Le trop-plein immobilier se voit aussi à Ordos, en Mongolie-Intérieure, dont les gratte-ciels attendent toujours le million de locataires prévu.
Face à cette offre pléthorique, les autorités ont assoupli les conditions de financement des résidences secondaires. Désormais,il faut financer 40% du bien, et non plus 70%. Autre mesure, la baisse des taux d’intérêt permet de rendre plus attractifs les prêts immobiliers. Un léger signe de reprise a marqué ces derniers mois. La chute des bourses va peut-être relancer l’attractivité de l’immobilier.
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