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Chine : dans le vieux Kachgar

Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min

Dans la région du Xinjiang (nord de la Chine), la ville de Kachgar, sur la Route de la soie, est considérée comme un bastion ouïghour, de culture turcophone et musulmane.

En 2000, les autorités chinoises démarrent un programme pour détruire la vieille ville. Celle-ci se trouvant sur une forte zone sismique ne répond plus aux normes de sécurités, disent-elles. Le séisme au Sichuan (centre-ouest) en 2008, responsable de la mort de plus de 80.000 personnes, favorise l’accélération des opérations en 2009.

Si les intentions officielles sont peut-être compréhensibles, le doute quant à leurs réelles finalités demeure présent dans l’esprit de nombreux Ouïghours.

Pour ces derniers, la transformation de Kachgar est vécue comme une nouvelle forme de colonisation de la part de l’ethnie des Hans (majoritaire en Chine sauf au Xinjiang) et une perte de leur identité. Elle symbolise les tensions politiques et culturelles entre les Ouïghours et le gouvernement central de Pékin.

En 2013, la vieille ville a été reconstruite à l'identique. Les habitants le pouvant ont participé à la restauration de leur maison. Les autres ont été relogés en dehors du vieux centre, qui a retrouvé un nouvel éclat. Aujourd'hui, on y attend les touristes.

 

Douze photos de 2003 à 2009 de la vieille ville de Kachgar et douze photos d’août 2011 illustrent la phase de démolition.

Le grand bazar. (REUTERS/Andrew Wong)
Vente de fleurs sur la place de la mosquée Id Kah. En 2013, la modification de la visibilité du monument a changé la perception que les visiteurs en ont. (AFP PHOTO/Robert SAIGET )
Vendeur de viande dans la vieille ville. Si le quartier est appelé à disparaître, il sera reconstruit à l'identique entre 2010 et 2012. (AFP PHOTO/Robert J. SAIGET )
Les artisans ont finalement été mis à contribution pour restaurer le centre ancien. (AFP PHOTO/Robert J. SAIGET )
Un marché aux épices et fruits secs. (AFP PHOTO/Frederic J. BROWN)
Une maison en terre sèche avec toit terrassé. (AFP PHOTO / Cai Yang)
Un artisan et vendeur d’instruments de musiques traditionnels. En 2013, l'artisanat se trouve toujours dans la cité. (AFP PHOTO/Frederic J. BROWN )
Une rue typique. Aujourd'hui, chaque rue possède une signalitique à destination des touristes. (AFP/pHOTONONSTOP / Yvan Travert)
Les commerces font vivre la cité. Une fois les bâtiments reconstruits, une partie d'entre eux resteront pour éviter l'effet «ville morte». (AFP/PHOTONONSTOP / Yvan Travert)
Un vendeur de lait dans une ruelle qui, une fois refaite, gardera la même configuration. (AFP/PHOTONONSTOP / Yvan Travert)
Tous les Ouïghours n'auront pas la possibilité de rester chez eux, faute de moyens pour participer à la rénovation de leurs lieux de vie. (AFP/PHOTONONSTOP / Yvan Travert)
Les commerçants ouïghours garderont pour la plupart leur activité. (AFP/PHOTONONSTOP / Yvan Travert)
La vieille ville qui s’étendait auparavant sur 10 kms est alors réduite de moitié. (REUTERS/Lucy Hornby )
La confrontation des maisons traditionnelles de briques et de pisé avec les immeubles en béton de la ville chinoise est brutale. (REUTERS/Carlos Barria)
Des quartiers ont été entièrement rasés. (REUTERS/Carlos Barria )
Ces changements déstabilisent les habitants. Certains d'entre eux seront relogés dans des immeubles neufs de la ville nouvelle. (REUTERS/Carlos Barria)
Pour les Ouïghours, la beauté de la ville se cache dans ces habitats. Pour les Chinois, le pays doit donner à son peuple et au reste du monde une image de progrès. (REUTERS/Carlos Barria )
Les autorités ont affirmé que les nouveaux bâtiments de la veille ville seront reconstruits dans le style local et respecteront la culture ouïghoure.  (REUTERS/Carlos Barria)
Après la reconstruction, le passé musulman du vieux Kachgar sera mis en scène dans une configuration touristique. (REUTERS/Carlos Barria )
Une partie des habitants seront relogés dans les HLM des nouveaux quartiers, à l’extérieur de la ville. Le dernier plan de réaménagement, d’un montant de 450 millions de dollars, prévoit l'arrivée de 50.000 habitants dans le nouveau parc immobilier. (REUTERS/Carlos Barria )
Il est proposé aux habitants des vieux quartiers soit une indemnité, soit un relogement dans les nouveaux quartiers. Beaucoup acceptent le relogement car ils jugent l’indemnité trop faible.  (REUTERS/Carlos Barria)
On ne vend plus de chameaux dans la vielle ville. Ils sont exposés aux yeux des touristes sur la place de la mosquée Id Kah. (REUTERS/Carlos Barria)
Une grande roue de fête foraine accentue le côté parc d’attractions et ville pour touristes que veulent donner les Chinois à la ville. Les Ouïghours ne sont-ils plus appelés à devenir que de simples figurants folkloriques ? (REUTERS/Carlos Barria )
Sur la grande place de la mosquée Id Kah se trouvait auparavant un marché de nuit. Aujourd’hui, le lieu a été transformé en un endroit touristique impersonnel où les Hans aiment se faire photographier. (REUTERS/Carlos Barria)

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