Dans la région du Xinjiang (nord de la Chine), la ville de Kachgar, sur la Route de la soie, est considérée comme un bastion ouïghour, de culture turcophone et musulmane.
En 2000, les autorités chinoises démarrent un programme pour détruire la vieille ville. Celle-ci se trouvant sur une forte zone sismique ne répond plus aux normes de sécurités, disent-elles. Le séisme au Sichuan (centre-ouest) en 2008, responsable de la mort de plus de 80.000 personnes, favorise l’accélération des opérations en 2009.
Si les intentions officielles sont peut-être compréhensibles, le doute quant à leurs réelles finalités demeure présent dans l’esprit de nombreux Ouïghours.
Pour ces derniers, la transformation de Kachgar est vécue comme une nouvelle forme de colonisation de la part de l’ethnie des Hans (majoritaire en Chine sauf au Xinjiang) et une perte de leur identité. Elle symbolise les tensions politiques et culturelles entre les Ouïghours et le gouvernement central de Pékin.
En 2013, la vieille ville a été reconstruite à l'identique. Les habitants le pouvant ont participé à la restauration de leur maison. Les autres ont été relogés en dehors du vieux centre, qui a retrouvé un nouvel éclat. Aujourd'hui, on y attend les touristes.
Douze photos de 2003 à 2009 de la vieille ville de Kachgar et douze photos d’août 2011 illustrent la phase de démolition.
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