Chine : la patineuse Jessica Shuran Yu dénonce les mauvais traitements infligés par ses entraîneurs
"J'avais onze ans lorsque les violences physiques ont commencé", écrit-elle sur Instagram.
"Il faut en parler", explique-t-elle. La patineuse artistique Jessica Shuran Yu a révélé jeudi 23 juillet les mauvais traitements infligés par ses entraîneurs. Aujourd'hui âgée de 19 ans, la jeune fille est née et s'est entraînée en Chine, mais a participé à des compétitions internationales pour Singapour avant d'arrêter sa carrière.
"J'avais onze ans lorsque les violences physiques ont commencé", écrit Jessica Shuran Yu dans un message publié sur Instagram, révélant comment son entraîneur la frappait en utilisant un protège-lame de patin en plastique. "Lorsqu'il se mettait en colère contre moi, ce qui semblait arriver chaque fois que je faisais la moindre erreur, il me demandait de lui tendre la main", poursuit-elle.
Des "coups de patin dans les tibias"
"Les jours particulièrement difficiles, je me faisais frapper plus de dix fois de suite, jusqu'à ce que ma peau soit à vif", ajoute la jeune fille, évoquant également des "coups de patin dans les tibias".
Les violences physiques "se sont tassées" lorsqu'elle a commencé à concourir chez les seniors, a indiqué celle qui a participé aux championnats du monde 2017. A son palmarès, un titre de championne aux Jeux d'Asie du Sud-Est en 2017 et deux titres de championne de Singapour en 2015 et 2017.
Des abus verbaux et mentaux constants
Cependant, les abus verbaux et mentaux étaient, eux, constants. "Je ne me souviens pas d'une époque sans", souligne-t-elle, indiquant que son entraîneur lançait à ses patineurs des insultes telles que "paresseux", "gros", "stupide" et "bon à rien".
De mère chinoise et père singapourien, elle estime être dans une position privilégiée pour parler de la "culture de la maltraitance" en Chine. Selon elle, un environnement "toxique affecte les sports esthétiques comme la gymnastique et le patinage artistique". "Si la publication de mon histoire peut sensibiliser les gens, déclencher une certaine colère et aider d'autres personnes à faire face à leurs expériences, alors cela vaut plus que la peine", conclut-elle.
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