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Chine : les Etats-Unis interdisent les importations de produits provenant du travail forcé des Ouïghours

Le texte prévoit le bannissement de produits fabriqués en totalité ou en partie de la province chinoise du Xinjiang.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président américain Joe Biden en réunion virtuelle avec le président chinois Xi Jinping, le 15 novembre 2021, à la Maison Blanche à Washington. (MANDEL NGAN / AFP)

Fermeté. Le président américain Joe Biden a signé jeudi 23 décembre une loi interdisant l'achat de produits qui seraient issus du travail forcé des Ouïghours en Chine. Le texte prévoit le bannissement de produits fabriqués en totalité ou en partie dans la province chinoise du Xinjiang, à moins que les entreprises ne soient en mesure d'apporter la preuve que les produits n'ont pas été fabriqués avec du travail forcé. Il s'agit d'une première mondiale.

La loi demande de porter une attention particulière aux importations de trois produits : le coton, dont le Xinjiang est l'un des grands producteurs mondiaux, les tomates, également produites en masse dans la région, et le polysilicium, un matériau utilisé dans la production de panneaux photovoltaïques.

Une rare unanimité au Sénat américain

Cette loi donne au gouvernement "de nouveaux outils pour empêcher l'entrée sur le territoire de produits fabriqués avec du travail forcé au Xinjiang et tenir responsables les personnes et entités derrière ces abus", a déclaré le secrétaire d'Etat Antony Blinken dans un communiqué, appelant le gouvernement chinois à mettre fin "au génocide et aux crimes contre l'humanité".

Dans une rare unanimité, le Sénat avait voté le 16 décembre ce texte, porté à la fois par des démocrates et des républicains, partisans d'une politique agressive contre Pékin. Cette mesure est "la plus importante et efficace prise jusqu'à présent pour tenir le Parti communiste chinois responsable de son recours au travail forcé", a commenté le sénateur républicain de Floride Marco Rubio, l'un des auteurs du projet de loi.

Ce vote est intervenu malgré une campagne de lobbying des entreprises américaines, pour certaines très dépendantes de leurs approvisionnements en Chine, et qui agitent l'épouvantail de perturbations supplémentaires des échanges commerciaux mondiaux, déjà désorganisés par la pandémie.

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