Feuilleton : pommes d'amour (2/5)

En Chine, tout bon paysan a son tuk-tuk, mais ne se départit pas de sa veste de patron. À 46 ans, Wei est producteur de pommes dans une immense région de la Chine uniquement dédiée à ce fruit. En ce moment, c'est la pleine saison de la récolte. Pour obtenir cette couleur uniforme, il a fait disposer un système ingénieux : des feuilles d'aluminium au sol. Elles réfléchissent la lumière du soleil sur les fruits. Ses arbres sont très productifs tout comme ses 30 salariés.

 
Des ouvriers payés huit fois plus qu'en Chine 

Par personne, l'équivalent de 500 kilos de pommes sont ramassées chaque jour. Comme partout, cette terre appartient à l'État qui, en 1982, a décidé de ne planter ici que des pommiers à la place des céréales. Ses pommes, ce producteur chinois doit les vendre le lendemain à un jeune grossiste. Il espère en tirer le meilleur prix malgré la sécheresse avant la récolte. En Ile-de-France au contraire, les pommes ont manqué de soleil cette année. Chez Gaillard, un petit producteur bio, la main d'oeuvre n'est pas locale. Les ouvriers agricoles viennent de Pologne et sont payés presque huit fois plus qu'en Chine.