Hong Kong : le chef de l'exécutif nomme une médiatrice auprès des manifestants
Après cinq jours de manifestation, la tension entre militants pro-démocratie et forces de l'ordre est montée d'un cran.
Ce qu'il faut savoir
La "révolution des parapluies" ne faiblit pas à Hong Kong. Les manifestants pro-démocratie ont exigé, jeudi 2 octobre, la démission du chef de l'exécutif hongkongais, Leung Chun-ying, qui a refusé. Depuis cinq jours, ces militants qui réclament l'instauration du suffrage universel plein et entier en 2017, font le siège des administrations gouvernementales entre les quartiers d'Admiralty et de Central, bloquant routes et carrefours.
Francetv info fait le point sur les dernières informations.
• Une médiatrice pour discuter avec les étudiants. Lors d'une conférence de presse, Leung Chun-ying a refusé de démissionner. Il a cependant fait un geste envers les manifestants en nommant une médiatrice, Carrie Lam, la plus haute fonctionnaire de la région, pour discuter avec eux. Une offre de dialogue qui a peu de chance d'aboutir tant les désaccords sont profonds.
• Échauffourées devant le siège du gouvernement. De brèves échauffourées ont éclaté dans l'après-midi lorsque des manifestants ont vu des policiers décharger des caisses en bois et des fûts en métal portant les mentions "Round, 38 mm rubber baton multi" (balles en caoutchouc) et "CS" (gaz lacrymogène). Des préparatifs qui laissent craindre un dénouement violent.
Pékin refuse de céder. Dans un éditorial remarqué, le Quotidien du peuple, organe du Parti communiste chinois, a apporté son soutien "ferme et intangible" à Leung Chun-yin. Le régime ne veut ni revenir sur la décision qui a déclenché la manifestation, ni lâcher le chef de l'exécutif hongkongais.