En pleine crise à Hong Kong, Pékin fête le 70e anniversaire de son régime et assure que "rien" ne peut l'ébranler
Les festivités se déroulent sous très haute surveillance : seul un public trié sur le volet est admis sur l'immense avenue de la Paix éternelle pour voir passer le défilé.
Des centaines de chars, missiles et avions de combat, 15 000 soldats au sol... La République populaire de Chine a donné mardi 1er octobre le coup d'envoi des colossales célébrations de son 70e anniversaire, alors qu'à Hong Kong, les contestataires prodémocratie ont promis de voler la vedette.
"Rien ne peut ébranler les fondations de notre grande nation. Rien ne peut empêcher la nation et le peuple chinois d'aller de l'avant", a lancé le président Xi Jinping, depuis la porte Tiananmen, l'endroit même où son lointain prédécesseur Mao Zedong proclama la République populaire le 1er octobre 1949. Il a ensuite commencé à passer en revue les troupes, debout dans une voiture décapotable, avant un défilé militaire ultrasécurisé.
Les festivités se déroulent sous très haute surveillance : seul un public trié sur le volet est admis sur l'immense avenue de la Paix éternelle pour voir passer le défilé.
Les manifestants hongkongais promettent une "journée de colère"
Cette démonstration de force intervient à l'heure où la puissance chinoise est contestée comme rarement. Son économie est en effet mise à l'épreuve par le président américain Donald Trump, qui a déclenché l'an dernier une guerre commerciale contre Pékin à coup de droits de douane punitifs.
>> L'article à lire pour comprendre la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis
L'autorité de Pékin est surtout battue en brèche depuis juin à Hong Kong par un mouvement de contestation jamais vu depuis le retour de l'ex-colonie britannique à la Chine en 1997. Des manifestations violentes ont encore opposé dimanche forces de l'ordre et manifestants prodémocratie, qui accusent Pékin d'accroître son influence dans le territoire autonome.
Les manifestants hongkongais, qui ont appelé à une "journée de colère", comptent bien profiter des célébrations de mardi pour crier encore plus fort leur ressentiment à l'encontre du régime chinois, dénoncer le recul des libertés et la violation, selon eux, du principe "Un pays, deux systèmes" qui avait présidé à la rétrocession de 1997.
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