Hong Kong : le Royaume-Uni dénonce la violation "permanente" par la Chine de ses engagements
Le ministre des Affaires étrangères britannique, Dominic Raab, a vertement critiqué la réforme électorale imposée par Pékin à Hong Kong. Celle-ci serait contraire à l'accord signé entre les deux pays lors de la rétrocession de l'ancienne colonie.
Londres fustige "le fossé croissant entre les promesse de Pékin et ses actes". Le Royaume-Uni a dénoncé, samedi 13 mars, la réforme électorale introduite à Hong Kong par la Chine. Les Britanniques estiment désormais que Pékin se trouve en situation de non-respect "permanent" de la déclaration conjointe qu'ils ont signée en 1984 sur l'ex-territoire britannique. Cette déclaration, qui a abouti à la rétrocession de Hong Kong en 1997, prévoyait notamment que l'île conserve son système particulier pendant 50 ans.
La réforme électorale imposée par Pékin se veut une réponse "coup de poing" aux manifestations pro-démocratie qui ont agité l'ancienne colonie britannique ces dernières années. Le projet de loi autoriserait un "comité électoral" à sélectionner les candidats aux élections législatives dans le territoire autonome. Ce dispositif permettrait à la Chine d'écarter les candidats favorables à l'opposition pro-démocratie, qui a très largement remporté fin 2019 un scrutin au niveau des conseillers de districts.
"La décision de Pékin d'imposer des changements radicaux pour réduire la participation au système électoral de Hong Kong" représente une "nouvelle violation" de la déclaration commune sur le statut particulier de Hong Kong, a réagi le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab. "Cette action s'inscrit dans le cadre d'une stratégie visant à harceler et étouffer toute voix critique à l'égard de la politique de la Chine", a ajouté le chef de la diplomatie britannique, soulignant qu'il s'agit de "la troisième violation de la déclaration commune en moins de neuf mois".
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