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"Nous sommes venus pour leur expliquer la situation" : à Hong Kong, des avocats viennent "conseiller" les étudiants retranchés dans l'université

Au quatrième jour de siège à l'université polytechnique de Hong Kong, alors que des policiers anti-émeutes cagoulés attendent dans des camions à l'extérieur, des avocats sont entrés pour "conseiller" les jeunes sur l'opportunité de se rendre ou non à la police.

Article rédigé par Dominique André
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Des débris et des barricades devant l'entrée principale de l'université polytechnique de Hong Kong, le 19 novembre 2019. (NICOLAS ASFOURI / AFP)

Derrière le cordon de sécurité qui bloque l’entrée au campus assiégé, au quatrième jour de siège à l'université polytechnique de Hong Kong, la police anti-émeute attend dans des camions. Les policiers sont cagoulés. Tout à coup,  le principal de l’université sort et vient chercher des avocats qui sont autorisés à venir discuter avec les protestataires. "Nous sommes venus pour leur expliquer quelle est la situation pour eux, explique Me Christian, l’un de ces avocats, parce qu'ils éprouvent une grande méfiance vis-à-vis de la police et de ce qui pourrait leur arriver."

Une fois qu'ils auront été conseillés, ils pourront réfléchir et prendre leur décision en leur âme et conscience : rester ou sortir du campus.

Me Christian

à franceinfo

Il promet : "On va essayer de les aider le mieux possible." Aujourd’hui, plusieurs centaines de jeunes arrêtés ou qui se sont rendus seront entendus par la justice dans différents tribunaux, confirme l'avocat.

Ils risquent jusqu'à dix ans de prison

"Beaucoup des jeunes qui ont été arrêtés vont être transférés devant les tribunaux aujourd’hui, poursuit-il. Ils seront peut-être des centaines. Beaucoup d'avocats du barreau seront dans les tribunaux pour cela. Et une fois qu'on a fini ici sur le campus, on se dépêche pour aller vite dans les tribunaux cet après-midi, à Kowloon mais aussi dans d'autres tribunaux de Hong-Kong." Devant le campus de polytechnique, des parents inquiets attendent toujours. Ces étudiants risquent jusqu'à dix ans de prison si la qualification d'"émeutier" est retenue.

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