La Chine bannit l'homosexualité et l'adultère des vidéos en ligne
L'Association chinoise des services internet vise notamment les vidéos qui "montrent des actes ou relations sexuelles 'anormaux' comme (...) l'homosexualité".
Le web chinois est déjà verrouillé et strictement surveillé. Il va l'être davantage. Les autorités chinoises ont publié, vendredi 30 juin, une nouvelle réglementation sommant les plateformes de diffusion de vidéos en streaming de censurer les relations sexuelles qu'elles jugent "anormales", visant entre autres l'homosexualité et l'adultère.
Des contenus "aux critères politiques et esthétiques corrects"
Les plateformes doivent désormais recourir aux services de "censeurs professionnels" pour visionner chaque film du début à la fin et écarter ceux qui ne sont pas conformes "aux critères politiques et esthétiques corrects", selon la réglementation publiée par l'organisme.
La nouvelle réglementation ordonne le retrait ou des coupures des vidéos qui "portent atteinte à l'image nationale, à celle des dirigeants révolutionnaires, qui mettent en scène les conquêtes militaires des anciens empereurs ou répandent l'extrémisme religieux".
Les contenus violents et pornographiques, ceux mettant en scène des relations extraconjugales, la prostitution, l'addiction à la drogue ou des superstitions comme "l'évocation des esprits" sont également proscrits. Les producteurs de vidéos doivent "travailler dur pour narrer correctement l'histoire de la Chine", souligne le texte.
Un "cyberespace plus propre"
Selon l'agence officielle Chine nouvelle, les contrevenants s'exposent à des enquêtes de police. Le 22 juin, l'autorité chinoise des médias avait ordonné à trois sites internet parmi les plus populaires en Chine de cesser de proposer des vidéos et des fichiers audio en streaming en raison des "propos négatifs" qui y sont tenus.
L'Administration d'Etat de la presse, de la publication, de la radio, du cinéma et de la télévision avait affirmé que le réseau social Sina Weibo et les sites iFeng.com et ACFUN ne disposaient pas des autorisations nécessaires à la diffusion de flux audiovisuels. L'organisme affirme que l'objectif est de "faire en sorte que le cyberespace soit plus propre".
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