Le président chinois Xi Jinping fait le show à Davos

La globalisation et le marché libre sont attaqués de partout, en Amérique comme en Europe. Alors qu’un nouveau président entre à la Maison Blanche, les propos de Xi Jinping vont être écoutés attentivement. D’autant que le président chinois vient proposer ses remèdes pour soigner l’économie mondiale.
 
La présence du leader chinois permet de compenser l’absence de la nouvelle administration américaine, de la chancelière allemande, du Premier ministre canadien et du Président français. Seule Theresa May viendra à Davos, peut-être pour y rencontrer Xi Jinping.
 
Remède chinois
Pour la médecine économique chinoise, tout commerce sans entrave est du bon commerce. La mondialisation a profité à la Chine plus qu’à tout autre pays dans le monde. Aussi, Il convient de rappeler les vertus du commerce sans barrière, au moment où les Etats-Unis veulent les réinstaller.
 
«Aujourd'hui, l'économie mondiale en difficulté a besoin du soutien de la puissance chinoise, la réforme de la gouvernance économique internationale ne pourra pas se faire sans l'impulsion de la Chine, et le Forum de Davos attend à présent la voix de la Chine», poursuit le Quotidien du Peuple dans un article intitulé Xi Jinping à Davos, illustration de la responsabilité de grande puissance.
 
Comme le signale la BBC, les leaders chinois sont coutumiers des annonces spectaculaires depuis l’étanger. Cette fois, Xi Jinping pourrait faire un pas vers une plus grande ouverture de son pays aux produits étrangers. Un signe adressé au monde que la Chine entretient le libre-échange.
 
Davos est aussi l’occasion pour Pékin d’adoucir l’image guerrière qu’elle présente par sa militarisation et ses ambitions territoriales en mer de Chine.

Plaidoyer pour le libre-échange
«La participation du président chinois au Forum économique mondial montre que Beijing est plus impliqué que jamais dans les affaires mondiales. Pour les chefs d'entreprise du monde réunis dans les Alpes, M.Xi devrait réaffirmer, comme il l'a déjà fait lors du sommet de l'APEC à Lima en novembre dernier, son soutien au libre-échange», écrit le Quotidien du Peuple.
 
Dans les propos de ces chroniqueurs très officiels, on mesure une certaine inquiétude des autorités chinoises. Rien de pire en effet pour Pékin qu’un repli sur soi de ses partenaires commerciaux. Son développement économique passe encore et toujours par son commerce extérieur. Davos est une bonne occasion pour le  rappeler.