Crash dans le Sinaï : "La piste privilégiée, c'est la piste terroriste", selon Michel Polacco
"Une dislocation en vol qui débouche sur les débris tels qu'on les a vus sur les images, cela ne peut provenir que d'une grave atteinte de la structure de l'avion", explique Michel Polacco. Autrement dit, provenir d'une explosion. "Elle peut être due à des causes techniques, mais c'est très peu probable, cela s'est rarement produit" , souligne le spécialiste aéronautique de France Info. "Cela nous amène donc à la piste terroriste, la piste d'une bombe qui peut avoir ce genre d'effets."
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Des mois d'enquête
"Tous les signes montrent que la destruction de la structure de l'appareil s'est produite en plein ciel et à très haute altitude", avait déclaré dès samedi soir Alexander Neradko, le chef de l'agence russe de l'aviation, Rosaviatsia. Une dislocation difficile à expliquer par un simple problème technique. Dans le doute, Air France, la Lufthansa, Emirates et plusieurs compagnies aériennes ont annoncé qu'elles ne survoleraient plus le Sinaï "jusqu'à nouvel ordre", "par mesure de sécurité."
L'enquête s'annonce longue, estime Michel Polacco : "Il va falloir décrypter les enregistreurs de vol et analyser tous les débris de l'avion afin de retrouver les restes d'un engin explosif, et cela va demander des mois."
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