Crash du MH17 : l'Ukraine prête à collaborer avec les Pays-Bas
Quatre jours après le crash du Boeing 777 de la Malaysia Airlines dans l'est de l'Ukraine, autorités ukrainiennes et séparatistes prorusses continuent à se renvoyer la balle. Mais pour le Premier minitsre ukrainien Arseni Iatseniouk, c'est clair : "Actuellement, nous n'avons aucun doute sur le fait que l'avion a été abattu. La raison à cela, c'est un tir de missile, très vraisemblablement un Buk-M1 (ou missile SA-11 guidé par radar). Il est évident que ce missile ne pouvait pas être tiré par des terroristes prorusses en état d'ivresse. Cela a été le fait de professionnels ". Au cours d'une conférence de presse tenue lundi matin à Kiev, il a également ouvert la porte à une intervention occidentale dans l'enquête en cours.
Et comme les deux tiers des 298 victimes du crash sont des ressortissants néerlandais, il a proposé que les Pays-Bas prennent "un rôle de coordination ". Les autorités néerlandaises ont déjà annoncé qu'elles souhaiteraient que les corps soient rapatriés dans le pays. Parallèlement, le parquet néerlandais a ouvert une enquête préliminaire en vue d'éventuelles poursuites.
Des experts déjà sur place
Des enquêteurs néerlandais se sont déjà rendus dans la gare de Torez, où les séparatistes ont entreposé une grande partie des corps récupérés sur les lieux des décombres, 251 très exactement selon le Premier ministre ukrainien. Quelques heures plus tard, le "Premier ministre" de la république populaire de Donetsk Alexandre Borodaï a avancé le nombre de 282 corps. En compagnie des représentants de l'OSCE, ils ont pu observer l'état des corps, censés être conservés dans des wagons réfrigérés. Sauf que, apparemment, ils ne le sont pas.
L'objectif de Mark Rutte, le Premier ministre néerlandais, est désormais de faire partir ce convoi dans une autre région ukrainienne, contrôlée par le gouvernement de Kiev. Les autorités y sont prêtes, mais les rebelles réservent leur réponse. Ils n'envisagent pas un départ du train sans experts internationaux, car "nous n'avons pas confiance en la partie adverse " a expliqué Alexandre Borodaï. Vladimir Poutine, dans une vidéo publiée par le Kremlin, a lui-même jugé "indispensable " la présence d'observateurs internationaux, parlant d'une mission de l'Observation pour l'aviation civile internationale (OACI). Les cartes sont désormais entre les mains des séparatistes.
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