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Damas en guerre, un "tournant" dans le conflit syrien

Les rebelles syriens annonçaient lundi soir le lancement d'une opération "de grande envergure". La révolte contre le régime connaîtrait un tournant, avec de violents combats au cœur de Damas. L'émissaire international Kofi Annan se rend à Moscou mardi.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

"Le volcan de Damas et les séismes de Syrie", voilà le nom que les rebelles syriens ont donné à l'opération "de grande envergure " qu'ils ont annoncé avoir lancé lundi soir. Elle consiste selon eux à attaquer systématiquement tous les postes de contrôle de sécurité du pays, à couper les grandes routes afin de paralyser l'armée du régime et
à appeler à la défection. Il s'agit "de la première étape stratégique pour amener la Syrie dans un état de complète et totale désobéissance civile ", indique le communiqué signé du commandement conjoint Homs-Armée syrienne libre (ASL).

Un "tournant" selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme

Depuix le week-end dernier, de violents combats font rage au coeur même de Damas, jusqu'ici considérée comme un bastion imprenable du pouvoir. Les rebelles affirment contrôler deux quartiers : Midane et Tadamoun, dans le sud et l'est de la capitale syrienne. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a rapporté lundi que des blindés et des transports de troupes avaient pris position pour la première fois à Midane et qualifié les combats à Damas de "tournant ". Des habitants ont signalé la présence de tireurs d'élite sur les toits.

A Londres, l'ancien ambassadeur syrien en Irak, Nawaf Farès, qui a fait défection le 11 juillet, a averti que le président Assad pourrait utiliser des armes chimiques - dont la Syrie possède un grand stock - contre les forces d'opposition afin de rester au pouvoir.

Kofi Annan à Moscou

Cette nouvelle vague de violences coïncide avec l'arrivée mardi de l'émissaire international Kofi Annan à Moscou où il va tenter de convaincre la Russie d'accentuer la pression sur le président Bachar al Assad. A l'ONU, la Russie et la Chine bloquent toujours toutes les initiatives pour condamner Damas.

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