Dernières rumeurs avant le conclave
Un nom est sur toutes les lèvres
depuis une semaine maintenant. C'est celui, Angelo Scola. L'archevêque de Milan fait
désormais figure de grand favori pour ce conclave qui début mardi. Il a, selon les
analystes, deux grandes qualités. Il est Italien et il n'est pas
proche de la Curie, le gouvernement de l'Eglise très critiqué
depuis l'affaire VatiLeaks. Il pourrait donc attirer sur son nom la
voix de nombreux cardinaux réformistes et du "front
anti-curie" juge le quotidien La Repubblica.
Le journal La Stampa a fait les
comptes et selon ses informations et ses projections, il
recueillerait, pour le moment, une moitié des 77 voix nécessaires
pour être élu. Ce sera sans doute insuffisant. Il pourrait donc
arriver en tête du premier tour de scrutin mardi soir, mais être
ensuite "disqualifié" faute d'accord suffisant sur son
nom.
Son principal concurrent, s'appelle
pour le moment Odilo Scherer. Le Brésilien est à la tête de la
plus grande communauté catholique du monde. A 63 ans, l'archevêque
de Sao Paolo semble pouvoir réconcilier les progressistes et les
traditionalistes ce qui en fait un candidat sérieux. Lors de sa
dernière messe dominicale, ses fidèles ont dit de lui qu'il était
le "futur pape" raconte le Corriere dela Serra . Il disposerait d'une vingtaine de voix selon des indiscrétions publiées par les journaux, et à prendre avec des pincettes.
Deux outsiders d'Amérique
Un autre nom figure dans tous les
quartés annoncés par les journaux, celui du Canadien Marc Ouellet.
Le Québécois est un membre de la Curie et est à la tête de la
Congrégation pour les évêques. Il a longtemps séjourné en
Amérique-du-Sud et pourrait ainsi s'attirer les voix de cardinaux du sud.
Enfin, un quatrième nom est apparu, ou
réapparu, ces dernières heures. Celui du charismatique et fantasque
cardinal Timothy Dolan. L'archevêque de New-York est connu pour son
humour expliquant, dernièrement, " qu'il fallait avoir fumé
de la marijuana " pour le voir s'installer au Saint-Siège.
Dans les discussions, le nom du futur
pape fait l'objet de toutes les spéculations. Plus de 5.000
journalistes du monde entier ont été accrédités pour couvrir
l'évènement qui débute demain mardi. Pas évident à gérer pour
les services de presse du Vatican. Federico Lombardi, le directeur du
bureau, le dit avec humour dans les colonnes de La Repubblica :* " C'est difficile à gérer mais c'était pire
avec Vatileaks "* .
> Retrouvez notre article sur les derniers préparatifs avant le conclave à Rome
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.