Des armes chimiques ont été utilisées en Syrie affirme John Kerry
"Des armes chimiques ont été employées en Syrie, c'est
indéniable ", a affirmé le secrétaire d'État américain John Kerry. "Une
indécence morale" pour laquelle les responsables devraient répondre de
leurs actes a-t-il expliqué. John Kerry a rappelé :
"Nous savons en
outre que le régime syrien conserve la garde de ces armes chimiques."
"Le président Obama
pense que ceux qui ont recours aux armes les plus atroces contre les
populations les plus vulnérables de la planète doivent rendre des
comptes" , a ajouté John Kerry, dans une déclaration solennelle, le visage
fermé.
"Très peu de doute" sur les reponsables
Peu après, la Maison Blanche a précisé "qu'il existe très peu de doute dans notre esprit" que le gouvernement porte la responsabilité de l'utilisation de ce type d'arsenal. La présidence américaine a par ailleurs expliqué que le président Barack Obama n'avait pas encore pris de décision sur la manière de répondre à cette action.
Ce lundi, des experts de
l'ONU ont débuté une enquête en Syrie, en dépit des tirs essuyés par leurs
convois. Ils ont recueillis le témoignage de survivants et recueillis des
témoignages sur l'attaque perpétrée le 21 août dernier et qui aurait fait des
centaines de morts.
La mise en garde de Moscou
La question syrienne est
au cœur de divisions russo-occidentales. Elles ont atteint des sommets ce lundi
alors que Moscou a mis en garde contre le danger d'une intervention militaire
sans l'aval de l'ONU, comme le suggère Paris et Londres.
*"Je suis inquiet à
la suite des déclarations de Paris et Londres selon lesquelles l'Otan peut
intervenir pour détruire des armes chimiques en Syrie sans l'autorisation du
Conseil de sécurité de l'ONU. C'est un terrain glissant et très dangereux"
- et "une grossière violation du droit international" , a déclaré lundi
le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, au cours d'une conférence de
presse convoquée en urgence.
Dans la journée, le Premier ministre britannique David Cameron a écourté
ses vacances en raison de la situation syrienne. Il s'est notamment entretenu
avec le président russe Vladimir Poutine. Selon les services de David Cameron,
Vladimir Poutine lui a dit qu'il n'y avait toujours pas de preuve de
l'utilisation par le régime syrien de telles armes chimiques.
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