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Egypte: la pression monte avant la réunion du Parlement dissous

Le bras de fer entre le nouveau président élu Mohamed Morsi et la Haute cour constitutionnelle est en train de se transformer en face-à-face entre les islamistes et l'armée. Le président veut faire siéger le Parlement dissous par la Haute cour. Le Conseil suprême des forces armées l'appelle au respect de la loi.
Article rédigé par Claude Guibal
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

La Haute cour constitutionnelle l'a dit, elle ne reviendra pas en arrière. Le
parlement est dissous, et donc la décision du président Mohamed Morsi brise de
facto la loi. Dans les journaux égyptiens, nombreux parmi les
révolutionnaires libéraux appelaient hier le nouveau chef de l'Etat à ne surtout pas
débuter son mandat en bafouant la justice. Une justice dont il s'était pourtant
engagé à respecter les jugements avant même d'être élu.

Les 508 députés du
parlement dissous ont été invités hier par le président de l'assemblée
l'Islamiste Saad al Katatni à se présenter devant le batiment au centre du Caire à quelques centaines de mètres à peine de la place Tahrir où les partisans des Frères musulmans ont prévu de venir manifester leur
soutien à Mohamed Morsi.

La confrérie islamiste est connue pour son potentiel de
mobilisation et  pour son sens de la discipline. Elle peut donc réellement montrer
sa capacité de nuisance en mettant des dizaines de milliers de partisans  dans
la rue. Dans les médias d'Etat, certaines sources affirmaient hier qu'ordre
avait été donné de laisser rentrer les élus dans le parlement. Un flou entretenu
qui laisse la population dans une attente inquiète.

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