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Egypte : un référendum sur la Constitution le 15 décembre

Samedi soir le président égyptien Mohamed Morsi a appelé la population égyptienne à se prononcer sur le projet controversé de Constitution le 15 décembre prochain. Objet de discorde, ce projet mobilise les manifestants. Vendredi soir, des dizaines de milliers d'anti-Morsi ont protesté place Tahrir. Samedi, des centaines de milliers d'Égyptiens sont descendus dans les rues du Caire pour soutenir leur président.
Article rédigé par Marion Degeorges
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Reuters)

Samedi les marches "des forces révolutionnaires islamistes et nationalistes" s ont parties de plusieurs mosquées du Caire pour rejoindre la place Al-Nahda après la prière de l'après-midi, ont annoncé les Frères musulmans. La manifestation, qui devait d'abord se tenir sur la place Tahrir, a été modifiée afin d'éviter les affrontements avec les anti-Morsi qui manifestaient là la veille, et qui occupent la place depuis le 23 novembre.

L'opposition entre la mouvance islamiste d'une part et les groupes laïques, libéraux et chrétiens d'autre part se renforce. Le pays traverse sa plus grande crise politique depuis l'élection de Mohamed Morsi, en juin dernier.

Référendum le 15 décembre

Présentée à 17h ce samedi au président Morsi, la nouvelle Constitution reste controversée, comme Human Rights Watch le déplore dans un communiqué paru vendredi. Après en avoir pris connaissance, le président égyptien a fixé au 15 décembre prochain la tenue d'un référendum sur la question, indiquant que celui-ci représenterait une nouvelle étape dans une Egypte démocratique.

Les démonstrations pro-Morsi de ce samedi confortent les Frères musulmans dans leur popularité. La formation politique la mieux organisée du pays s'estime en mesure de mobiliser suffisamment d'électeurs pour remporter le référendum.

Samedi soir, Mohamed ElBaradeï, une des figures de l'opposition, indique sur son compte Twitter que "la lutte va continuer ", et que ce projet de Constitution "sape les libertés fondamentales et viole les valeurs universelles " :

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