Six morts dans une vague d'attentats au Caire
Quatre attaques sont survenues à la veille des célébrations de la révolution du 25-Janvier, qui s'annoncent sous haute tension. Les partisans de l'ancien président islamiste Mohamed Morsi appellent à des manifestations.
La violence redouble en Egypte, à la veille du troisième anniversaire de la révolte qui a chassé Hosni Moubarak du pouvoir. Quatre attentats ont secoué Le Caire, vendredi 24 janvier. Bilan : six morts et des dizaines de blessés.
Que s'est-il passé ?
Peu après l'aube, un homme précipite sa voiture bourrée d'explosifs contre la lourde grille fermant l'accès au bâtiment de la direction de la police. L'explosion creuse un profond cratère dans la chaussée, dévaste la façade du siège de la police et détruit plusieurs pièces du musée des Arts islamiques, situé en face. Quatre personnes sont tuées et plus de 70 blessées.
Trois heures plus tard, une bombe de plus faible puissance explose au passage d'une voiture de police un peu plus loin, tuant un policier.
Une heure après, un troisième engin provoque des dégâts matériels devant un commissariat sur une avenue menant aux pyramides de Guizeh.
Et un peu plus tard, une bombe "de faible puissance", selon un général du ministère de l'Intérieur, explose sur la même artère. Elle tue une personne et blesse quatre policiers.
Qui est responsable ?
Peu après l'attentat contre la direction de la police, des dizaines d'habitants conspuent les Frères musulmans. Ils brandissent des portraits du général Al-Sissi, également vice-Premier ministre et ministre de la Défense. Le gouvernement aussi attribue ces attentats aux Frères musulmans, décrétés "organisation terroriste".
Mais, sur Twitter, une coalition pro-Morsi dirigée par les Frères musulmans refuse d'être associée aux attentats : "Nous condamnons l'attentat du Caire et réaffirmons notre volonté de lutter pacifiquement contre le coup d'Etat."
D'après la BBC, une organisation insipirée par Al-Qaïda, Ansar Beit al-Maqdis ("Les partisans de Jérusalem"), a revendiqué l'attaque contre la direction de la police. Au départ, cette organisation visait les intérêts israéliens.
Policiers et soldats se déploient massivement dans le centre du Caire, pour préparer les manifestations de samedi. Les pro-Morsi appellent à manifester durant 18 jours. Mais le ministre de l'Intérieur a prévenu que les forces de l'ordre riposteraient avec "fermeté" à toute tentative "des Frères musulmans de saboter les cérémonies".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.