En Grèce, l'extrême-droite entre au gouvernement pour la première fois depuis 1974
Entre 1967 et 1974, la Grèce fut dirigée par ce qu'on a appelé la dictature des colonels. Mais depuis 1974 et le retour de la démocratie, l'extrême-droite n'avait jamais été représentée au gouvernement. Elle l'est à nouveau dès aujourd'hui avec l'entrée de deux députés du parti Laos. Makis Voridis, issu de l'organisation de jeunesse du parti juntiste et longtemps proche du Front national français, est nommé ministre des Transports. Adonis Georgiadis, notamment co-éditeur d'un sulfureux pamphlet antisémite, obtient le secrétariat d'Etat au développement et à la Marine marchande.
Dans le reste de l'équipe de ce nouveau gouvernement de coalition, Evangélos Vénizelos, poids-lourd socialiste, reste à son poste de ministre des Finances. Les Affaires étrangères échoient à un libéral de la Nouvelle Démocratie, l'ex-Commissaire européen Stavros Dimas. Sur la nouvelle équipe resserrée de 17 ministres, 12 socialistes sortants sont maintenus à leurs postes.
Ce nouveau gouvernement a prêté serment aujourd'hui, autour du nouveau Premier ministre et ancien vice-président de la Banque centrale européenne Lucas Papadémos. Il a succédé à Georges Papandréou cette semaine.
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