En Libye, la population en colère contre le CNT
En Libye, les incidents se multiplient depuis plusieurs jours.
Ils illustrent le mécontentement d'une partie des habitants qui exigent la révocation des personnalités liées à l'ancien régime encore à des postes de responsabilités.
Les manifestants de Benghazi exigent également une totale transparence sur les dépenses publiques, notamment sur la destination des fonds libyens gelés à l'étranger pendant la
guerre civile et dont une partie a été débloquée après la chute de Mouammar Kadhafi.
Abdoul Hafiz Ghoga a annoncé sur Al Djazira sa démission "pour le bien de la nation".
"Malheureusement, le consensus en vue de défendre les intérêts de la nation n'existe plus. Une atmosphère de haine s'est installée (...) Je ne veux pas que cette atmosphère perdure et contrarie les efforts du Conseil national de transition ", a-t-il dit.
Des sources politiques ont cependant précisé qu'une délégation avait été envoyée auprès du numéro deux du CNT pour tenter de le faire revenir sur sa décision.
Mustapha Abdeljalil, le président du Conseil national de transition demande du temps.
" Il faut que ce gouvernement ait l'argent pour conduire les réformes. Il y a des retards, peut-être, mais nous ne sommes au travail que depuis deux mois. Il faut laisser sa chance au gouvernement, il faut lui donner au moins deux mois ."
Moustapha Abdeljalil a aussi précisé qu'il avait rencontré des dirigeants religieux et des manifestants pour discuter de leurs revendications.
Il a ajouté avoir accepté la démission du maire de Benghazi, Saleh el Ghazal, dont le successeur, a-t-il dit, ne sera plus désigné par les autorités mais sera élu.
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