100.500 MW : le nouveau record de consommation d'électricité décortiqué
Le précédent plus haut est largement battu. Le 15 décembre 2010, la consommation française avait culminé à 96.710 mégawatts. Elle a atteint ce soir le niveau inédit de 100.500 MW. Le froid est responsable de l'essentiel de cette pointe, à travers le chauffage électrique. Plus de la moitié des départements français sont actuellement en alerte orange grand froid, et les autres ne suffoquent pas non plus.
Le réseau de transport d'électricité avait prévu ce pic, mais il l'imaginait un peu moins haut (100.200 MW). Les régions PACA et Bretagne étaient placées en alerte en raison de la fragilité de leur alimentation électrique : RTE appelait les abonnés à modérer leur consommation au moment le plus délicat.
Les barrages à la rescousse
La courbe des émissions de CO2, également tenue à jour par RTE, a suivi celle de la consommation. Les rejets de gaz à effet de serre des centrales françaises ont atteint le rythme de 11.950 tonnes par heure. C'est 40% de plus qu'au creux de la nuit, pour une consommation seulement 20% plus forte. La différence est dûe au recours aux moyens de "pointe", souvent alimentés au fioul. Le nucléaire a continué à fournir près des deux tiers de l'électricité consommée.
La France eu recours aux importations, à hauteur de 7.350 MW à 19h. Mais c'était seulement le troisième poste de fourniture d'électricité au moment du pic.
EDF a ouvert en grand les vannes de ses barrages, et l'énergie hydraulique a fourni 11.600 MW. Par chance, il y avait du vent : l'éolien a atteint 3.600 MW, deux fois plus que la nuit dernière.
Dans une moindre mesure, les centrales au charbon et au gaz ont aussi été sollicitées ce soir : elles ont cumulé 7.765 MW à 19h. Mais lors de la pointe du matin, ces deux énergies fossiles représentaient jusque 8.465 MW.
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