Mort de Rémi Fraisse : la suspension des travaux du barrage soumise au vote vendredi

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Des échauffourées ont lieu sur la zone humide du Testet, dans le Tarn, le 1er septembre 2014. (MAXPPP)

Le militant écologiste de 21 ans est mort d'une explosion dans la nuit de samedi à dimanche, lors d'affrontements avec les forces de l'ordre sur le site du barrage contesté de Sivens, dans le Tarn.

Ce qu'il faut savoir

Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a suspendu mardi 28 octobre l'usage des grenades offensives pendant au moins quinze jours, en attendant les résultats d'une enquête interne aux forces de l'ordre, deux jours après la mort de Rémi Fraisse. Ce militant écologiste de 21 ans a perdu la vie lors d'affrontements avec les forces de l'ordre sur le site du barrage contesté de Sivens (Tarn). Le drame a déclenché plusieurs manifestations en France, qui ont donné lieu à des scènes de violence dans plusieurs villes, lundi. 

• Le président socialiste du conseil général du Tarn Thierry Carcenac va demander vendredi 31 octobre à son assemblée départementale la suspension sine die des travaux du barrage contesté de Sivens. 

• Rémi Fraisse a été victime d'une explosion dont l'enquête doit déterminer si elle a été causée par une grenade des forces de l'ordre. Les résultats d'analyses, transmis mardi aux enquêteurs, ont révélé des traces de TNT, un composé chimique que l'on retrouve dans les grenades de type offensif, utilisées par les gendarmes. 

• Avant même les résultats de l'enquête, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé l'ouverture d'une enquête de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) et de l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) sur l'utilisation des grenades offensives. D'ici aux résultats de cette enquête, attendus dans quinze jours, l'usage de ces projectiles est suspendu. 

Evoquant d'abord la nécessité d'établir "toute la vérité" sur ce drame, François Hollande a appelé ensuite à la "responsabilité" de chacun "dans son expression". Le Premier ministre, Manuel Valls, a déploré pour sa part les "propos excessifs" de certains écologistes.