L'Arménie préférée à l'Azerbaïdjan pour accueillir le prochain sommet de l'ONU sur la biodiversité, la COP17, en 2026
Après la COP16 qui s'achève à Cali, en Colombie, les négociateurs du monde entier auront rendez-vous en 2026 en Arménie. Le pays d'Europe de l'Est a été choisi, jeudi 31 octobre, face à l'Azerbaïdjan, pour accueillir le 17e sommet de l'ONU sur la biodiversité, la COP17.
Cette conférence rassemble, tous les deux ans, les pays membres de la Convention sur la diversité biologique (CBD) afin de négocier les conditions de la protection de la biodiversité mondiale, menacée par la destruction des écosystèmes, la modification des habitats, la surexploitation, la pollution ou encore le changement climatique. A l'issue d'un vote à bulletin secret, le premier depuis la création de la CBD en 1992, l'Arménie l'a emporté avec 65 suffrages exprimés contre 58, a annoncé en plénière la présidente colombienne de la COP16, Susana Muhamad.
"Nous serons très heureux d'accueillir toutes les délégations (...), le gouvernement arménien fera tout son possible pour que la COP17 soit un véritable succès", a réagi Davit Manoukian, au nom du ministère arménien des Affaires étrangères.
L'Azerbaïdjan accueillera en novembre la COP29 sur le changement climatique
L'Azerbaïdjan, qui accueille déjà un sommet majeur de l'ONU à partir du 10 novembre, la COP29 sur le climat, s'était porté candidat pour présider cette COP17 biodiversité, et l'Arménie lui avait emboîté le pas. Les deux anciennes républiques soviétiques sont en conflit depuis des décennies à propos du Haut-Karabakh, une enclave montagneuse sous souveraineté azerbaïdjanaise. Peuplée en majorité d'Arméniens, elle a été reprise militairement par Bakou en septembre 2023, et la population de près de 120 000 personnes s'est réfugiée en Arménie. Les négociations de paix entre les deux pays n'ont pas encore abouti malgré la pression de la communauté internationale qui s'est accrue sur Bakou pour que l'accord de paix soit signé avant la COP29.
Mercredi soir, les représentants des deux pays s'étaient succédé à la tribune de la COP16 pour vanter les mérites de leur biodiversité locale et leur capacité à accueillir et présider un tel sommet, crucial pour que l'humanité tienne ses objectifs, adoptés il y a deux ans, de stopper la destruction de la nature d'ici 2030. C'est à la COP17 que les pays doivent faire un bilan à mi-parcours et éventuellement muscler leurs efforts. La crédibilité de ce bilan dépend de règles complexes qui doivent être adoptées à Cali et ne font toujours pas consensus au dernier jour du sommet.
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