Disparition de 68% de la faune sauvage : "Ces chiffres sont éloquents", "nécessaires et utiles", selon la secrétaire d'État chargée de la Biodiversité
Bérangère Abba assure que "tous [s]es collègues au gouvernement" sont sensibilisés aux enjeux de la biodiversité et qu'il faut penser le budget qui y est alloué dans le plan de relance de façon "décloisonnée".
Entre 1970 et 2016, en moins de 50 ans, 68% de la faune sauvage a disparu, principalement à cause de l'activité humaine, selon un rapport publié par le WWF jeudi 10 septembre. La secrétaire d'État auprès de la ministre de la Transition écologique, chargée de la Biodiversité, Bérangère Abba, juge ces chiffres "éloquents", "nécessaires et utiles" sur franceinfo.
"Ces chiffres accompagnent tout ce que nous savons et ce pourquoi nous nous battons. Ces chiffres sont éloquents. Des rapports comme celui qui est sorti ce matin sont absolument nécessaires et utiles", assure-t-elle.
Ça nous appelle à l'urgence de l'action. Et moi, ça m'engage à chercher des solutions et des réponses.
Bérangère Abba, secrétaire d'État chargée de la Biodiversitéà franceinfo
La secrétaire d'État assure que "tous [s]es collègues au gouvernement sont très sensibles" aux questions de biodiversité : "On sait que les enjeux de préservation de la biodiversité sont aussi importants que les questions par exemple climatiques, qui sont peut être plus médiatisées. Aujourd'hui, tout est lié et on doit absolument s'attaquer à la préservation du vivant, comme on se préoccupe des questions d'impacts climatiques."
Alors que le WWF propose notamment d'augmenter les aires protégées, Bérangère Abba affirme que "c'est tout à fait [s]a feuille de route" : "Nous sommes en ce moment même en train de revoir la stratégie nationale des aires protégées françaises avec des objectifs de 30% de surfaces protégées à la fois terrestres et marines, dont 10% de protection forte. Donc, on est absolument dans cet objectif et cet enjeu de préserver les milieux, puisque les atteintes aux milieux sont une des premières causes d'érosion de la biodiversité."
"Un tiers du plan de relance dédié à l'environnement"
Le WWF estime que la biodiversité est le parent pauvre du plan de relance économique puisque seulement 2,5 milliards d'euros, sur les 100 milliards au total, seront consacrés à la biodiversité, à la lutte contre l'artificialisation des sols et à la transition agricole. Mais la secrétaire d'État n'est "pas d'accord du tout puisqu'on a un tiers de ce plan de relance qui est dédié à l'environnement".
"Il faut décloisonner puisque dans les dimensions économiques, dans les dimensions d'emploi, de formation, on va trouver des volets qui sont directement dédiés à la préservation de l'environnement et de la biodiversité. On va trouver des emplois verts. On trouve dans toute la stratégie de transition agroécologique beaucoup de choses qui impactent la biodiversité. On a beaucoup d'éléments, comme l'adaptation des forêts, qui concourent à nos objectifs de manière transversale", énumère-t-elle.
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