Pêche : les chalutiers pourront continuer à se rendre dans les aires marines protégées

Pour un chalutier de 15 mètres, ce sont les derniers préparatifs avant le départ. Nicolas Le Lay a refait ses stocks de glace pour conserver ses poissons, avant de partir en mer. Cela fait plus d’une semaine qu’il n’a pas pêché. Au Guilvinec (Finistère), les 60 bateaux à l’arrêt ont voté pour la reprise d’activité dans la matinée du 3 avril. Les pêcheurs sont tous soulagés de la décision de la Commission européenne, qui maintient la pêche de fond dans les zones marines protégées d’ici 2030.

Un non-sens écologique

Sans cela, Nicolas aurait dû cesser son activité. Pour préserver la biodiversité, la France dispose d’aires marines protégées qui s’étendent sur une grande partie du littoral. Des zones où la pêche devait être limitée car pour pêcher, le sol est raclé avec de lourds engins, comme des chaluts. Cette technique de pêche destructrice fragilise la ressource. Pour les associations de protections des océans, le recul de Bruxelles est donc vu comme un non-sens écologique.