Bonus réparation : la revalorisation du montant des aides reste insuffisante, selon l'association Halte à l'obsolescence programmée
Le bonus réparation, ce dispositif mis en place par le gouvernement à la mi-décembre pour inciter les consommateurs à faire réparer leurs appareils plutôt que de les jeter et d'en racheter un autre, sera revu à la hausse à l'automne.
REPORTAGE. Un bilan contrasté pour les premiers mois du bonus réparation
À partir d'octobre, ce bonus va se porter sur une problématique très courante : les écrans de smartphones cassés. Cet automne, ce bonus va être légèrement revalorisé, à hauteur de cinq euros de plus pour une grande partie des produits déjà éligibibles aujourd'hui au coup de pouce réparation. Dans le détail, cela veut dire que pour les aspirateurs, sèche-cheveux, ou encore fours micro-ondes, le bonus va passer de 15 à 20 euros. Pour un ordinateur fixe, l'aide passe de 45 à 50 euros.
Tout cela est positif mais insuffisant selon l'association HOP (Halte à l'obsolescence programmée), qui rappelle qu'aujourd'hui "le bonus s’applique à des produits dont on sait qu’ils sont encore très difficilement réparables : les petits appareils comme les grille-pains, les sèche- cheveux, etc. Très peu de professionnels les réparent et recommandent plutôt de racheter du neuf", interpelle l'association.
La théorie du seuil psychologique
Cette revolarisation, selon HOP, est insuffisante "pour que les consommateurs choisissent à coup sûr de réparer plutôt que de racheter un appareil", estime l'association qui avance que "le seuil psychologique serait à un tiers de la valeur du neuf".
Trois gros appareils pourraient être éligibles en septembre : lave-linge, lave-vaisselle, hotte aspirante ou téléviseur, avec un bonus équivalent à 30% du prix d'une machine neuve. Ce test permettrait de confirmer ou d'invalier la théorie du seuil psychologique.
L'enjeu est de taille pour le gouvernement, sachant qu'en 2022, les appareils électriques et électroniques ont produit 1,8 million de tonnes de déchets, autant qu'avant l'épidémie de Covid-19.
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