Cinq jours après le séisme, 70.000 cadavres avaient été enterrés dimanche dans des fosses communes en Haïti
Selon le dernier bilan du gouvernement haïtien, 250.000 personnes sont blessées et 1,5 million sans-abri.
12.500 soldats américains devaient être sur zone lundi pour sécuriser l'acheminement des secours. Selon l'armée US, le nombre de morts pourrait atteindre 200.000, comparable au bilan du tsunami de 2004 dans l'océan Indien (220.000 morts).
Face à cette situation, le gouvernement haïtien devait ouvrir dès lundi 280 centres d'urgence dans la capitale et six villes aux alentours, pour distribuer l'aide humanitaire et héberger les sans-abri. Ces centres doivent avoir une capacité d'accueil moyenne d'environ 500 places et être installés dans des bâtiments publics, comme des cours d'école, des églises.
De plus, quelque 43 équipes internationales sont engagées sur place, totalisant 1.739 sauveteurs et 161 chiens.
Le gouvernement haïtien a décrété dimanche l'état d'urgence jusqu'à fin janvier et 30 jours de deuil jusqu'au 17 février.
La situation des milliers de sans-abri est "désespérée", a déploré le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dimanche. Ils ne peuvent avoir accès aux hôpitaux de la capitale, totalement submergée par un flux incessant de blessés, alors que les rues sont accablées de soleil. Selon le CICR, des dizaines de milliers survivants, craignant des répliques, ont passé leur cinquième nuit dehors malgré les milliers de corps en décomposition qui n'ont pas encore été ramassés.
Les Nations-Unies estiment pour leur part que 3 millions de personnes ont été touchées par le tremblement de terre et que 300.000 sont sans-abri. En dehors de la capitale Port-au-Prince, les destructions paraissent encore pire, notamment à Léogâne, ville proche de l'épicentre du séisme où 90% des bâtiments ont été détruits, selon l'ONU.
Le personnel des Nations Unies n'a pas été épargné: le séisme a fait 46 morts et plus de 500 disparus parmi le personnel onusien, selon un bilan publié lundi soir par l'Onu.
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