Cet article date de plus de treize ans.

Couche d’ozone : un trou au-dessus du Pôle Nord aussi

Pour la première fois, un trou aussi grand que celui de l’Antarctique s’est ouvert dans la couche d’ozone au-dessus de l’Arctique. _ En cause, un froid exceptionnel au Pôle Nord. Ce phénomène naturel a exposé les populations d’Europe de l’Est à des niveaux élevés de rayonnements ultra-violets, selon les chercheurs.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

Un trou béant, d’une surface équivalant à cinq fois la taille de l’Allemagne.
_ Provoqué par un froid exceptionnel au Pôle Nord, ce trou dans la couche d’ozone s’est déplacé durant une quinzaine de jours au-dessus de l’Europe de l’Est, de la Russie et de la Mongolie. Avec pour conséquence d’exposer les populations de ces pays à des doses importantes de rayonnements ultra-violets, estiment les chercheurs dans un article publié ce dimanche dans la revue Nature.

Habituellement, le trou dans la couche d’ozone est bien plus important en Antarctique (Pôle Sud) qu’en Arctique, car il y fait beaucoup plus froid.
Or, "pour la première fois, la diminution a été suffisante pour qu’on puisse raisonnablement parler de trou dans la couche d’ozone en Arctique", relèvent les scientifiques.
Responsable de cette vague de froid, un phénomène connu sous le nom de "vortex polaire", un énorme cyclone qui se forme chaque hiver dans la stratosphère de l’hémisphère nord et qui, l’an dernier, est né dans un froid extrême.
_ Résultat, un trou équivalant à ce que l’on observait dans l’hémisphère sud au milieu des années 1980.

Depuis l’interdiction, en 1985, des composants chlorés (CFC, chlorofluorocarbones) utilisés jusqu’alors par l’homme dans les systèmes de réfrigération et les aérosols, le froid reste le facteur principal de destruction de la couche d’ozone.
Sous l’effet du froid, la vapeur d’eau et les molécules d’acide nitrique se concentrent pour former des nuages dans les couches basses de la stratosphère. Du chlore se forme alors dans ces nuages, aboutissant à la destruction de la couche d’ozone.
Or, c’est l’ozone, composé de trois atomes d’oxygène, qui forme un filtre naturel des ultra-violets qui endommagent la végétation et peuvent provoquer des cancers de la peau et de la cataracte.

Gilles Halais, avec agences

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.