Crise de l'énergie : 67 milliards d'euros d'argent public vont aggraver la crise climatique, selon le Réseau Action Climat qui pointe le bouclier tarifaire
La fédération d'ONG estime que la politique menée par le gouvernement manque de cohérence.
Le Réseau Action Climat s'inquiète du montant des dépenses publiques françaises qui vont contribuer au changement climatique en 2023. Dans son "panorama des dépenses néfastes pour le climat et l'environnement", la fédération d'ONG calcule que 67 milliards d'euros seront dépensés de façon contre-productive l'année prochaine, dont 45 milliards de bouclier tarifaire sur l'énergie.
"Ces dépenses sont directement le fruit de la dépendance française aux énergies fossiles et à la transition trop lente de notre pays."
Réseau Action Climatcommuniqué
Pour la fédération d'ONG, le bouclier tarifaire, qui soutient principalement la consommation électrique, n'est "pas tenable dans la durée". Les exonérations et autres taux réduits sont critiqués parce qu'ils encouragent la consommation d'énergies fossiles, tels que l'essence ou le gasoil, et non la réduction de la consommation. Le Réseau Action Climat déplore en outre que tout cela participe à l'artificialisation des sols et aux émissions de CO2.
Le Réseau Action Climat souligne que sa méthode de calcul diffère de celle du "budget vert de l'État" qu'il considère sous-évalué. Il critique globalement le manque de cohérence entre ce budget et les objectifs climatiques et demande un plan de sortie de ces dépenses néfastes. La fédération d'ONG pousse en faveur d'outils qui "enclenchent réellement la transition énergétique", tels qu'une rénovation thermique des bâtiments plus rapide et un chèque énergie pour les ménages modestes plus important.
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