Le rapport du Giec est "un rappel que la crise climatique nous menace tous", affirme le chef de la diplomatie américaine

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Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, à Washington D.C (Etats-Unis), le 22 février 2022.  (CAROLYN KASTER / POOL / AFP)

Le rapport publié lundi par les experts du climat de l'ONU (Giec) affirme que la moitié de la population mondiale est d'ores et déjà "très vulnérable" aux impacts cruels et croissants du changement climatique.

Ce qu'il faut savoir

Les experts climat de l'ONU alertent de nouveau sur les conséquences d'un changement climatique qui s'accélère, lundi 28 février, malgré les appels répétés à réduire rapidement les émissions de gaz à effet de serre (GES). Ce nouveau rapport du Giec, publié à la mi-journée, constitue "un rappel que la crise climatique nous menace tous", a réagi le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken. "Il démontre également pourquoi la communauté internationale doit continuer de prendre des mesures climatiques ambitieuses, alors même que nous faisons face à d'autres défis mondiaux impérieux", a souligné dans un communiqué le secrétaire d'Etat. Suivez notre direct.

 "Abdication de leadership criminelle"Ce nouveau rapport du Giec "est un recueil de la souffrance humaine et une accusation accablante envers l'échec des dirigeants dans la lutte contre les changements climatiques", a déclaré le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, pointant du doigt une "abdication de leadership criminelle". 

 Le défi de l'adaptation. Avant un troisième volet du rapport prévu en avril et consacré aux solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, le deuxième publié ce lundi se penche sur les impacts du réchauffement et la façon de se préparer pour limiter les risques. Il doit décliner les conséquences présentes et à venir sur tous les continents et dans tous les domaines : santé, sécurité alimentaire, pénurie d'eau, déplacement de populations, destruction des écosystèmes...

 Des catastrophes déjà concrètes. Ainsi, alors que la planète a "gagné" en moyenne environ 1,1 °C depuis l'ère pré-industrielle, le monde voit déjà de ses propres yeux sur presque tous les continents les catastrophes à l'œuvre. Comme l'an dernier avec les flammes ravageant l'Ouest américain, la Grèce ou la Turquie, des flots submergeant des régions d'Allemagne ou de Chine, ou un thermomètre qui frôle les 50 °C au Canada.

Des décisions politiques attendues. Les "conclusions (du rapport) seront d'une importance capitale pour les décideurs du monde entier", avait insisté le président du Giec, Hoesung Lee, lors d'une brève session publique pour le lancement de la session mi-février. "Les besoins n'ont jamais été plus importants, parce que les enjeux n'ont jamais été aussi élevés".